En 1980, un militant des Frères Musulmans tente d’assassiner le président syrien Hafez el-Assad. Le 2 février 1982, la ville de Hama, conduite par 150 officiers sunnites, se révolte après l’arrestation de plusieurs imams et tente de prendre le pouvoir. Assad décide de marquer le coup : il donne l’ordre d’assiéger la ville et de la bombarder à l’artillerie lourde. Un tiers de la ville - qui compte de nombreux trésors architecturaux - sera détruit et entre 10 et 25 000 civils seront massacrés pendant les 27 jours de siège. Les unités anti-subversion filtrent les colonnes de réfugiés fuyant les combats et emprisonnent, torturent et exécutent des milliers de personnes. En Occident ce massacre, approuvé par les gouvernements, restera presque inconnu des opinions publiques. Le général Alexander Haig, secrétaire d’État de Ronald Reagan, se félicite de la « fermeté » d’Hafez el-Assad : « Ce type a compris comment il fallait s’y prendre avec les barbus », commente-t-il.
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