Le général Moshé Yaalon, chef d’état-major israélien, a déclaré dimanche 22 juin 2003, lors d’une conférence de la chambre de commerce de Be’er Shava, que l’idée d’assassiner le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, avait été discutée par l’administration israélienne.
« La question de savoir pourquoi nous n’avons pas tué Arafat mérite une discussion. Il y a eu des débats par le passé, mais après avoir pesé les coûts et les avantages, nous avons rejeté complètement cette idée », a-t-il déclaré. C’est la première fois qu’un officiel israélien de ce rang fait mention de débats sur ce sujet. La question a apparemment été posée plusieurs fois, notamment lors de l’attentat du Park Hotel en mars dernier, auquel répondit l’Opération Bouclier défensif, et lors de la vague d’attentats de septembre dernier qui poussa Israël à reprendre le siège de la Muqata, le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah.
Ariel Sharon aurait néanmoins promis au président états-unien, George W. Bush, qu’Israël ne ferait pas de mal à Arafat. En revanche, le débat se poursuit concernant une éventuelle déportation du leader palestinien, même si la conjoncture est jugée mauvaise par nombre d’experts militaires israéliens.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Ya’alon : Killing Arafat was debated », par Amos Harel, Ha’aretz, 23 juin 2003.