L’Union européenne et les États-Unis coopèrent dans un très vaste ensemble de domaines, qui accroissent d’autant la portée du partenariat transatlantique. En dépit des pressions exercées récemment sur leurs relations, les deux parties ont à cœur de démontrer que le lien qui les unit non seulement produit des résultats concrets, aux retombées favorables pour leurs citoyens, mais est également capable de relever des défis internationaux et régionaux.

Objectifs

Ce sommet devrait apporter des résultats concrets dans des domaines importants, comme notamment la signature des accords sur l’entraide judiciaire et l’extradition et le lancement de négociations en vue d’un accord sur un espace aérien transatlantique ouvert. L’entraide judiciaire sera le premier accord de coopération juridique en matière de lutte contre la criminalité signé par les États-Unis avec un pays tiers.

Les négociations avec les États-Unis en vue de la signature d’un accord sur un espace aérien transatlantique ouvert constitue une avancée historique dans la politique communautaire dans le domaine du transport aérien en cela que, pour la première fois, des représentants des deux plus grands marchés aéronautiques au monde discuteront directement de l’ouverture de leurs marchés et des règles d’investissement (voir IP/03/806). L’Union européenne et les États-Unis s’apprêtent également à joindre leurs efforts de recherche en vue de promouvoir l’économie de l’hydrogène.

Des déclarations communes sont, de surcroît, attendues en ce qui concerne la sécurité des conteneurs et la coopération douanière, ainsi qu’une initiative conjointe de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. Enfin, le dialogue transatlantique entre entreprises sera relancé sous une forme nouvelle et simplifiée.

Points à débattre

La discussion qui surviendra lors de la rencontre retreinte entre dirigeants (voir ci-dessous) devrait principalement porter sur les efforts conjoints destinés à mettre en œuvre la feuille de route du Quartette pour la paix au Moyen-Orient.

La séance plénière débutera par une présentation, par la présidence, des résultats du sommet de Thessalonique, notamment au regard de la constitution de l’Union européenne et de la stratégie de sécurité. Parmi les autres thèmes à l’ordre du jour figurent l’Irak, l’Afghanistan, la non-prolifération, la lutte contre le terrorisme, de même, éventuellement, que Galileo et la Cour pénale internationale (CPI). La sécurité du transport, le financement du terrorisme et la coopération judiciaire seront également abordés.

Le déjeuner de travail sera entièrement consacré aux questions commerciales et économiques, telles que la prochaine conférence ministérielle de l’OMC à Cancùn, la coopération transatlantique dans le cadre du programme économique concret en particulier le dialogue sur les marchés financiers -, dont l’une des réussites a été la mise en œuvre de lignes directrices pour la coopération et la transparence en matière de réglementation, ainsi que la recherche dans le secteur de l’énergie et les négociations dans le domaine du transport aérien. Les dirigeants passeront aussi en revue certains dossiers particulièrement sensibles, tels que les organismes génétiquement modifiés, le respect de la procédure de règlement des différends de l’OMC, les traités d’investissement bilatéraux signés entre les États-Unis et les pays adhérant à l’Union européenne, ainsi que la relance du dialogue transatlantique entre entreprises.

Organisation du sommet

Le sommet commencera à 10h30 dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, avec la tenue d’une réunion entre le président Bush, le Premier ministre Simitis et le président Prodi. Suivra, entre 11h00 et midi, une session plénière dans la salle du Cabinet, qui précèdera un déjeuner de travail. Une conférence de presse commune des trois dirigeants aura lieu à 13h20 dans le jardin des roses de la Maison-Blanche. Une conférence de presse de l’Union européenne sera ultérieurement donnée par MM. Simitis et Prodi à l’hôtel Carlton-Ritz. Les deux conférences de presse seront retransmises par Ebs.

En marge

Toute une série de manifestations seront organisées en marge du sommet. Le 24 juin, le président Prodi participera à la conférence du Fonds Marshall allemand sur le thème « Union européenne/États-Unis - Coopération ou concurrence ? » devant le congrès américain et prononcera une allocution sur la constitution de l’Union à Philadelphie. Le même jour, Loyola de Palacio, vice-présidente et commissaire européenne aux transports et à l’énergie, participera au forum directif pour le piégeage du carbone et signera la charte pour une « initiative internationale relative aux techniques de capture et de stockage du carbone ». Elle profitera aussi du sommet pour convenir, avec son homologue américain, des prochaines étapes des négociations à mener avec les États-Unis en vue d’un accord sur un espace aérien transatlantique ouvert. La vice-présidente de Palacio a déclaré : « Notre coopération avec les États-Unis doit être fondée sur du concret et je me félicite des nouvelles avancées très importantes à venir en matière d’énergie et de transports, qui auront une large incidence au niveau international. »

Erkki Liikanen, le commissaire européen responsable des entreprises et de la société de l’information, participera au dialogue transatlantique entre entreprises. Le 25 juin, les responsables du dialogue transatlantique entre entreprises et du dialogue transatlantique des consommateurs engageront un dialogue politique avec des hauts fonctionnaires européens et américains. Le commissaire Liikanen a déclaré : « Le monde des entreprises est un moteur important de l’intégration économique transatlantique. Depuis longtemps déjà, le dialogue transatlantique entre entreprises porte à l’attention des gouvernements toutes sortes d’obstacles au commerce et de frictions, en demandant à ce que des solutions soient apportées à ces problèmes. Ce dialogue a contribué à l’amélioration des relations économiques transatlantiques grâce à des idées innovantes qui ont favorisé l’ouverture commerciale. Le nouveau dialogue transatlantique entre entreprises sera un processus à la fois simplifié et ciblé, dirigé par les milieux commerciaux et visant à émettre des recommandations aux administrations. L’Union européenne et les États-unis se sont mutuellement engagés à examiner et à mettre en œuvre les recommandations en émanant. »

Pascal Lamy, le commissaire européen chargé du commerce, participera au dialogue mondial des entreprises, s’adressera à l’association nationale des industriels et au Conseil national du commerce extérieur et prendra part, en outre, à diverses autres réunions, notamment avec le congrès des États-Unis d’Amérique. Il participera également au forum des journalistes transatlantiques. Avant de partir pour Washington, le commissaire Lamy a déclaré : « Les relations commerciales entre l’Union européenne et les États-unis sont solides et servent de base à la mise en œuvre d’un programme concret. Elles nous permettent de travailler de concert au programme de Doha pour le développement et de prendre en considération voire de gommer - nos différences. L’étendue des domaines dans lesquels nous travaillons main dans la main montre qu’il n’y a d’autre issue que l’engagement. »

Source : service de presse de la Commission européenne