I.S.Ivanov : Nous avons prêté l’attention principale aux problèmes de l’application des accords importantissimes qui ont été obtenus au cours des négociations d’hier entre V. V. Poutine, président de la Fédération de Russie, et Abdallah, prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite.

Ces pourparlers ouvrent une nouvelle page dans nos rapports, qui se caractérisent par une coopération constructive dans l’esprit de l’ouverture et de la confiance réciproque. C’est dans l’esprit de l’ouverture et de la confiance réciproque que nous avons examiné aujourd’hui les questions des pas ultérieurs de développement des relations russo-saoudiennes, échangé de vues sur les importantissime problèmes internationaux comme la lutte contre le terrorisme international, le règlement de la situation au Proche-Orient et autour de l’Irak.

Nous poursuivrons le travail en commun de renforcement et de développement de la base de droit et des traités de nos relations bilatérales. On prépare un paquet de nouveaux traités et accords dans les échanges commerciaux, en particulier pour éviter la double imposition et soutenir les investissements réciproques.

Nos pays partagent l’opinion sur le besoin de renforcer la lutte contre le terrorisme international tant au niveau bilatéral que dans le cadre des mécanismes multipartites. À cette fin, nous entendons créer un groupe de travail bilatéral qui s’occupera de tout l’ensemble des problèmes de lutte contre le terrorisme international et de coordination de nos efforts sur cette voie. Concernant le règlement au Proche-Orient, nous croyons qu’il faut maintenant déployer tous les efforts pour continuer l’application des stipulations de la "feuille de route", qui a été présentée par le Quatuor des médiateurs internationaux. Pour cela, il faut reprendre rapidement le dialogue israélo-palestinien.

Dans les problèmes du règlement de la situation autour de l’Irak, nos positions sont aussi très proches. Nous croyons qu’il faut respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Irak. Il faut élaborer un plan de rétablissement de la souveraineté de l’Irak et de transmission de tout les pouvoirs dans le pays aux autorités légitimement élues. La communauté internationale sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies devra prêter dans cette cause toute l’assistance nécessaire au peuple irakien. Je voudrais remercier sincèrement son Altesse pour notre dialogue constructif et franc.

Question : Votre rencontre n’a pas été prévue à l’avance. Quelles sont les raisons de ce qu’elle a eu lieu ?

Réponse : Nous saisissons toujours toute chance pour nous rencontrer, et, en général, maintenons un dialogue permanent. C’est pourquoi il n’y a rien d’étonnant à ce qu’aujourd’hui, nous avons tenu de nouveaux pourparlers. Nous sommes convenus de maintenir sous peu des contacts téléphoniques aussi. Notre prochaine rencontre aura lieu au cours de la session de l’assemblée générale de l’ONU en septembre à New York.

Question : Comment commenteriez-vous la déclaration de Yasser Arafat selon lesquelles les actions des troupes israéliennes devraient faire oublier la "feuille de route" ? Est-ce que l’introduction de forces internationales de disjonction aidera à régler la situation ?

Réponse : Concernant le règlement proche-oriental, en particulier, le conflit israélo-palestinien, la situation, malheureusement, est bien plus grave, et les sanctions seules ne régleront rien. C’est pourquoi nous suivons la voie plus compliquée, mais plus fiable du point de vue des perspectives du règlement. Les initiatives, mises au point par nos collègues, sont reflétées dans la "feuille de route". Nous croyons que la "feuille de route" ouvre la voie au règlement, à la création de l’État palestinien. C’est pourquoi nous prônons fermement la réalisation de cette "feuille de route".

Je ne vais pas commenter les autres déclarations. Je dirai encore une fois à propos des positions de la Fédération de Russie. Nous croyons que la "feuille de route" est une possibilité unique, la seule aujourd’hui peut-être, de trouver l’issue de la crise et d’aboutir aux accords, au règlement, qui répondraient intégralement aux intérêts des peuples israélien et palestinien et créeraient les conditions pour qu’ils vivent dans un monde sûr.

À propos de la seconde partie de la question : cette initiative mérite de l’attention. Nous sommes prêts à l’examiner à condition du consentement des parties impliquées dans le conflit.

Source : ministère russe des Affaires étrangères