Le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, a déclaré, au cours d’une conférence de presse à l’ONU, mercredi 24 septembre, qu’Israël ne prévoyait pas de déporter le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, dans un futur immédiat.
Il a expliqué aux journalistes que le gouvernement avait pris la décision « de principe » de déporter Arafat afin qu’il ne puisse plus mener la lutte armée contre Israël. « La décision que nous avons prise n’est pas destinée à une mise en œuvre immédiate ».
Selon le ministre israélien, cette décision a déjà porté ses fruits sur le terrain, puisqu’elle a conduit Yasser Arafat à tenter de convaincre les organisations terroristes de mettre un terme à leurs attaques contre des Israéliens. « Je pense qu’Arafat, plus que d’autres, nous prend au sérieux. Il pense qu’une attaque massive peut lui causer beaucoup de dégâts (...). Je ne veux pas donner les détails exacts de ce que nous ferions si une telle attaque survenait, mais je pense qu’Arafat comprend bien ce que cela signifie ».
Il s’agit là d’une allusion implicite à l’hypothèse formulée il y a peu dans Le Monde Diplomatique par une journaliste de Ha’arez, selon laquelle un attentat particulièrement spectaculaire en Israël pourrait déclencher une offensive israélienne dans les territoires occupés afin d’en expulser les habitants palestiniens.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.
Jerusalem Post (Israël)

« Shalom to UN : Israel won’t deport Arafat immediately », Ha’aretz, 25 septembre 2003. « Shalom : Israel’s threat on Arafat is bearing fruit », par Melissa Radler et Herb Keinon, Jerusalem Post, 24 septembre 2003.