Une sévère querelle oppose le Congrès national irakien à la Jordanie

La Jordanie a démenti, mardi 30 septembre 2003, les accusations proférées par le porte-parole du Congrès National Irakien (CNI), Entefadh Qanbar, en les qualifiant « d’outrageantes et totalement sans fondement »
Hier, une dépêche de l’AFP rendait compte des déclarations d’Entefadh Qanbar, qui accusait le ministre des Affaires étrangères jordanien Marwan Muasher d’avoir empêché un développement des liens entre Amman et Bagdad en accusant implicitement le CNI d’être l’auteur d’une attaque à la bombe contre l’ambassade jordanienne à Bagdad.
Le porte-parole du CNI a également accusé la Jordanie d’abriter des millions de dollars venant d’Irak dans ses coffres, et a demandé au royaume de rendre ces sommes, ainsi que les 120 millions d’euros volés par Saddam Hussein et sa garde rapprochée.
Le ministre de l’Information jordanien, Nabil Sharif, a déclaré au Jordan Times que « notre ministre des Affaires étrangères remplit sa fonction d’une manière très professionnelle et en travaillant dur pour rehausser les relations fraternelles entre tous les pays arabes (…) Ces accusations portées contre lui sont infondées et injustes ». D’après lui, « les personnes responsables des secteurs financiers en Jordanie et en Irak savent que la question des sommes irakiennes placées en Jordanie est encore l’objet de discussions entre Amman et Bagdad. »
Ces déclarations ne devraient pas, selon lui, affecter les relations amicales qui existent entre l’Irak et la Jordanie.