Le candidat démocrate états-unien Howard Dean, a déclaré que l’Arabie saoudite finançait le Hamas et la haine des Chrétiens et des Juifs partout dans le monde. Howard Dean s’exprimait devant un groupe de dirigeants juifs, à New York, vendredi 17 octobre 2003. Le mois dernier, Howard Dean avait susicté la consternation au sein des inconditionnels défenseurs d’Israël après avoir incité les États-Unis à emprunter « une voix médiane » si Washington souhaite parvenir à un accord de paix équitable entre Israéliens et Palestiniens. Lors d’une interview donnée à la chaîne états-unienne CNN, le candidat démocrate à l’investiture avait également qualifié les militants du Hamas de « soldats », suscitant une cinglante réponse de l’un de ses concurrents, le sénateur John Kerry, ainsi que plusieurs commentaires politiques ne le rangeant pas parmi les candidats pro-israéliens.
Au cours de cette conférence, Howard Dean a indiqué que la faiblesse de la politique étrangère du président George W. Bush réside dans le fait que Washington n’est pas assez ferme vis-à-vis de l’Arabie saoudite. Selon lui, la vente d’armes à Riyad devrait servir de moyen de pression sur les dirigeants saoudiens, même si les États-Unis ne souhaitent pas y provoquer une révolution. S’il venait à être élu, a-t-il ajouté, s’occuper de l’Iran, de la Syrie et de l’Arabie saoudite seraient les principaux points de son agenda international.
Le candidat démocrate à l’investiture a ainsi déclaré que les États-Unis devraient rendre publiques les informations dont ils disposent sur le rôle de l’Arabie saoudite dans le terrorisme international, et a accusé l’administration Bush d’avoir censuré 21 pages du rapport gouvernemental sur les attentats du 11 septembre, afin de dissimuler l’implication saoudienne aux yeux de l’opinion publique. Plutôt que de protéger les Saoudiens, les États-Unis devraient au contraire les mettre mal à l’aise, a-t-il conclu.
Concernant les accords de paix, il a indiqué qu’Israël ne devrait pas abandonner Jérusalem-Est, et qu’un autre arrangement devrait être trouvé pour le statut de Jérusalem. Selon lui, la feuille de route est un bon plan de paix, mais il n’existe aucune raison de négocier avec Yasser Arafat, qui est plus concerné par sa survie que par un éventuel plan de paix.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Candidate Dean hits Saudis on terrorism », par Herb Keinon, Jerusalem Post, 20 octobre 2003.