Yossi Beilin, l’un des principaux acteurs des négociations de Genève, se rend à Paris, mercredi 22 octobre 2003, afin de présenter le projet d’accord au ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin, et à son homologue belge, Louis Michel. Très critiqué au niveau de la scène politique israélienne, Beilin espère ainsi obtenir un début de reconnaissance internationale.
L’ancien ministre palestinien de l’Information, Yasser Abed Rabbo, qui dirigeait les négociateurs palestiniens, participera lui aussi à la réunion.
Un porte-parole du nouvel émissaire de l’Union Européenne au Proche-Orient, Marc Otte, a déclaré que l’Union européenne n’était pas impliquée dans la réunion. Un porte-parole de l’ambassade française à Tel Aviv a déclaré que celle-ci devrait surtout permettre à Dominique de Villepin de prendre connaissance directement des détails de l’accord. « Nous ne faisons qu’encourager toute initiative allant dans le sens de la paix entre Israël et les Palestiniens », a indiqué le porte-parole. Interrogé sur la nature du soutien de la France à cette initiative, il a réaffirmé que la France soutenait toujours la Feuille de Route.
Le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, a lui refusé de rencontrer l’ancien parlementaire israélien Uri Savir qui souhaitait discuter de l’accord. Après avoir subi des pressions du maire de Rome, Walter Veltroni, il a néanmoins accepté que Savir rencontre le directeur du Département Proche-Orient du ministère des Affaires étrangères.
Yossi Beilin doit ensuite se rendre à Genève où doit avoir lieu la cérémonie officielle promulguant l’initiative. Le gouvernement helvète a fait savoir à l’ambassadeur Aviv Shiron qu’il n’était pas impliqué dans l’organisation de la cérémonie, ni dans l’invitation des participants. La Suisse ne fournira qu’une assistance logistique à cet événement.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Beilin takes initiative to France », par Herb Keinon, Jerusalem Post, 22 octobre 2003.