La prétention d’Ariel Sharon qui pensait pouvoir arrêter l’Intifada, forcer les Palestiniens à revoir leurs demandes à la baisse et accepter un accord en conformité avec la philosophie de la droite extrême israélienne s’est avérée vaine. Pourtant le Premier ministre n’en tire aucune conclusion. Nous sommes dans l’impasse car la droite israélienne est incapable de faire la paix avec les Palestiniens et la gauche dans l’impossibilité de se faire élire tant que durent l’Intifada et les attentats. Plus généralement, les systèmes politiques israélien, avec ses larges coalitions paralysant le pouvoir, et palestinien, trop fragmenté et agité, ne peuvent pas aboutir à la paix. L’accord de Genève ne changera rien sur ce point.
Les Palestiniens et les Israéliens doivent être sauvés d’eux-mêmes et du suicide collectif vers lequel ils tendent. Une nouvelle résolution du Conseil de sécurité ne résoudrait pas forcément le problème, mais elle donnerait la légitimité à un texte tentant de résoudre le conflit. C’est pourquoi la proposition russe visant à faire soutenir la « Feuille de route » par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité ne doit pas être écartée. Cette résolution doit cependant aller au-delà de la Feuille de route, texte sujet à interprétation, et s’appuyer sur les paramètres dits « de Clinton » : deux États, un retrait des territoires, le démantèlement des colonies et Jérusalem capitale des deux États. Il s’agit là de points sur lesquels presque tous s’accordent. Pour que cela fonctionne, il faut le soutien des États-Unis, mais aussi de l’Europe et des États arabes clés.

Source
International Herald Tribune (France)
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The Security Council may hold the key