Le ministre de l’Information de la Syrie, Ahmad al-Hasan, a déclaré que la décision états-unienne de voter le Syria Accountability Act, constitue un nouveau phénomène dans les relations internationales, puisque le pouvoir législatif états-unien tente d’étendre sa sphère d’influence au-delà des États-Unis comme s’il pouvait se substituer aux Nations Unies.
Dans une interview au journal tunisien al-Shorouq parue mercredi 12 novembre 2003, al-Hasan a déclaré que les menaces prononcées à l’égard de la Syrie ne sont pas nouvelles, bien que leur ton soit récemment monté d’une manière inédite.
D’après lui, la Syrie ne ferme pas la porte au dialogue avec l’administration états-unienne, bien que des faucons au sein de celle-ci tentent de mettre en œuvre une escalade injustifiable.
Ahmad al-Hasan a renouvelé la condamnation par la Syrie de tout terrorisme, dont il a dit que « nous l’avons vécu avant les événements du 11 septembre. Depuis trente ans, la Syrie avait appelé à l’organisation d’une conférence internationale afin de définir le terrorisme et de le distinguer des luttes légitimes des peuples pour libérer leurs terres de l’occupation, des luttes approuvées par la Charte de l’ONU ». Selon lui, « les États-Unis ferment les yeux pour élaborer une définition du terrorisme qui évacue le terrorisme israélien qui est pratiqué au niveau étatique. C’est ce que nous appelons le "deux poids deux mesures" américains, qui consiste à considérer l’occupation perpétuelle par Israël des territoires arabes et les crimes commis comme un acte de légitime défense, tandis qu’ils considèrent ceux qui luttent pour la libération de la terre comme des terroristes ».
Au sujet des relations syrio-libanaises, al-Hasan a déclaré qu’elles étaient systématiquement consolidées et qu’elles pouvaient être érigées en exemple, soulignant que la présence de la Syrie au Liban est liée à des accords bilatéraux et à des raisons de sécurité liées à la confrontation avec Israël.

Source
Syria Times (Syrie)

« Al-Hasan says Syria will not close doors of dialogue, threats not new », Syria Times, 13 novembre 2003.