Aujourd’hui, des dirigeants israéliens et palestiniens, issus de la société civile, vont se rassembler pour publier l’accord de Genève, un accord négocié non officiel ayant pour but d’arriver à une paix permanente entre Israéliens et Palestiniens. Cet accord répond à tous les différends entre les deux peuples.
Le début de cette initiative remonte à janvier 2001, à la fin des négociations de Taba quand nous avons eu l’impression partagée que nous serions parvenus à un accord si on nous avait laissé quelques semaines de plus. Ce ne fut pas facile de nous rencontrer car les Palestiniens peuvent difficilement voyager à l’étranger et se rendre en Israël et les Israéliens ne pouvaient pas entrer dans les territoires. Nous avons donc négocié dans des voitures, à des checkpoints ou en Suisse quand le gouvernement de ce pays nous y aidait. De chaque côté, nous avons constitué une large coalition et, en octobre, nous avons rendu public un texte d’une cinquantaine de pages dont l’idée centrale est la paix pour Israël en échange d’un État palestinien démilitarisé.
Notre accord n’est pas universellement apprécié, mais nous sommes heureux de le voir remporter l’approbation d’une majorité d’Israéliens et de Palestiniens. Il a déjà un impact sur l’environnement des négociations et nous sommes heureux qu’ils soit soutenu par Tony Blair, Kofi Annan et Igor Ivanov. Il est encore plus important que nous soyons soutenus par l’administration Bush.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« An Accord to Remember », par Yossi Beilin et Yasir Abed Rabbo, New York Times, 1er décembre 2003.