Ce que nous ferons en 2004

Washington - En tournant la dernière page de leur calendrier, beaucoup d’Américains repensent aux réalisations de l’année
qui vient de s’achever et prennent des résolutions pour l’année qui commence.

C’est une entreprise qui peut se révéler frustrante si l’on s’attarde sur certains sujets, notamment exercices et régime, mais la
double tâche qui consiste à faire le point et à prendre des résolutions est une discipline honorable, et pas seulement pour les
particuliers à titre individuel.

Nous qui sommes attachés au gouvernement Bush avons aussi fait le point et pris des résolutions. Nous l’avons fait avec
confiance, car la vision du président Bush est claire et juste : la formidable puissance des États-Unis doit continuer à être
déployée au nom de principes qui sont à la fois bien américains, mais qui nous dépassent aussi.

Nous sommes déterminés, bien sûr, à répandre la liberté, et nous concentrons notre attention en particulier sur l’Afghanistan et
sur l’Irak. Le peuple afghan aura désormais une constitution, l’économie de marché progresse rapidement, et l’espoir renaît
alors que des élections nationales se profilent à l’horizon. En Irak, les aspirations d’une nation libre et talentueuse se donnent
libre cours maintenant que le régime meurtrier et dangereux de Saddam Hussein n’est plus. Nous œuvrons afin de rendre la
souveraineté au peuple irakien par le biais d’un processus équitable et ouvert et de garantir que le pays reçoive le maximum
possible d’allégements de sa dette. Lorsque la tâche de l’Autorité provisoire de la coalition sera terminée le 30 juin, en vertu du
plan de transition énoncé le 15 novembre, nous ouvrirons une ambassade à Bagdad.

Nos efforts en Afghanistan et en Irak se poursuivront en 2004, mais nous sommes résolus également à faire une réalité de
l’objectif du président en ce qui concerne un Moyen-Orient libre et démocratique. Nous élargirons l’Initiative de partenariat
sur le Moyen-Orient afin d’encourager dans toute la région une réforme sur les plans politique, économique et de l’éducation.
Nous épaulerons aussi le peuple iranien et les autres peuples qui vivent sous la coupe de régimes opprimants alors qu’ils
s’efforcent d’obtenir la liberté.

Ce combat ne se limitera pas au Moyen-Orient. Nous œuvrons en vue de l’avènement d’un Cuba libre et de réformes dans
d’autres pays où la liberté est refusée au peuple. Nous sommes aussi résolus à appuyer les jeunes démocraties qui ont vu le
jour en Amérique latine, en Europe, en Asie et en Afrique. La consolidation des libertés dans de nombreuses nouvelles
démocraties bien souvent fragiles façonnera les aspirations de tous les peuples, garantissant que le XXIe siècle sera un siècle
de liberté dans le monde entier.

Nos efforts viseront aussi bien les personnes que les nations. En 2003, nous avons libéré des milliers de personnes de
l’oppression grâce au programme du président Bush concernant la lutte contre la traite des êtres humains, que ce soit pour la
prostitution, le travail forcé ou l’embrigadement des enfants dans les armées. Nous avons sauvé des vies et libéré les asservis
et nous ferons encore plus en 2004.

Par ailleurs, en 2004, le plan de lutte contre le VIH/sida du président permettra à des millions de gens, de par le monde, de ne
pas être dévastés par cette horrible maladie.

Nous prenons aussi la résolution de promouvoir la prospérité. Un nouveau consensus international aide les pays les plus
pauvres à se développer grâce à une bonne gouvernance, une politique saine aux plans économique, commercial et
environnemental et à des investissements judicieux dans leur peuple. La pièce maîtresse de notre programme en matière de
développement est le Compte du millénaire, qui débutera en 2004. C’est un mécanisme d’encouragements qui lie l’assistance à
la réforme politique et économique.

Nous avons beaucoup progressé, en 2003, en vue d’une plus grande ouverture du climat international au plan du commerce et
de l’investissement, ayant signé des accords de libre-échange avec le Chili, Singapour et les pays d’Amérique centrale. En
2004, le président prendra la tête d’initiatives visant à revigorer notre stratégie mondiale de libre-échange et à encourager le
libre-échange au niveau régional et bilatéral lorsque les occasions s’en présenteront. Sa proposition concernant l’élaboration
d’un accord de libre-échange au Moyen-Orient figure en bonne place à l’ordre du jour.

Nos résolutions englobent aussi la paix. La liberté ne peut s’épanouir et la prospérité avancer sans la sécurité, et nous sommes
bien décidés à l’assurer. Les Américains sont plus en sécurité alors que l’année 2004 commence qu’ils ne l’étaient il y a un an.
L’Afghanistan n’est plus un diabolique terrain de jeu pour les terroristes, et l’Irak n’est plus un incubateur pour des armes de
destruction massive qui auraient pu tomber entre les mains de terroristes.

Al-Qaïda demeure un énorme danger - c’est la principale raison du renforcement actuel de notre dispositif de sécurité. Mais,
de plus en plus souvent, ses membres sont soit en fuite, soit cachés, en prison ou morts. Les finances et les communications
de cette organisation sont perturbées, et la coopération plus étroite qui existe entre les services du renseignement et les
services chargés de faire respecter les lois des pays pacifiques a permis de mieux déjouer les complots terroristes.

L’Iran a ressenti la pression régulière que nos alliés et nous avons exercée pour qu’il fasse la lumière sur son programme
d’armes nucléaires et il a commencé à le faire. Et, grâce à la vigoureuse stratégie de lutte contre la prolifération adoptée par le
président et la diplomatie audacieuse des Britanniques et des Américains, la Libye a renoncé au terrorisme et aux armes de
destruction massive. Sur notre propre continent, grâce au solide appui apporté par les États-Unis à la mise en place d’un
gouvernement résolu en Colombie, les narcotrafiquants et les terroristes sont sur la défensive.

La guerre contre le terrorisme est toujours notre première priorité, mais le succès de cette guerre repose sur des liens
constructifs entre les principales puissances du monde. Nous nous y emploierons sans répit. Les relations de l’Amérique avec
la Russie, la Chine et l’Inde se sont toutes améliorées en 2003. Les liens avec nos alliés, aussi bien les nouveaux que les
anciens, se sont renforcés également, malgré les immanquables complications liées au fait de s’ajuster à une nouvelle ère.

D’ailleurs, aussi bien l’OTAN que l’Union européenne s’élargiront cette année. Ceci est une bonne nouvelle pour la sécurité
internationale.

Nos partenariats demeurent solides de même que les institutions qui reposent sur la coopération internationale. Nous
compterons sur eux pour faire avancer la liberté, la prospérité et la paix en 2004. Alors que nous œuvrons afin de rendre au
peuple irakien un Irak libéré, nous invitons les Nations unies et la communauté internationale à aider les Irakiens à établir une
nouvelle citadelle d’esprits libres et de marchés libres au Moyen-Orient. Avec nos alliés de l’OTAN, nous appuierons le
peuple afghan alors qu’il cicatrise ses plaies et qu’il trace le cours de son avenir.

Avec la Chine, le Japon, la Russie et la Corée du Sud, nous continuerons à nous attaquer au problème que représentent les
dangereux programmes d’armes nucléaires de la Corée du Nord. Nous recherchons la paix et la réconciliation dans la
péninsule coréenne, mais nous ne récompenserons pas les menaces de Pongyang et ne fournirons pas d’incitations au
chantage.

Avec nos partenaires du « quatuor » - les Nations unies, l’Union européenne et la Russie - nous aiderons les Israéliens et les
Palestiniens à parvenir à la paix, de façon qu’une Palestine libre puisse vivre aux côtés d’un État juif en Israël où règnent
sécurité et démocratie.

Nous sommes résolus, en outre, à partager le fardeau lorsqu’il s’agit de mettre un terme aux conflits de longue date au Soudan,
au Liberia, en Irlande du Nord et ailleurs. De telles réalisations jetteront les fondements du succès de la diplomatie américaine
dans le monde.

La liberté, la prospérité et la paix ne sont ni des principes séparés, ni des objectifs politiques distincts. Ils se renforcent
mutuellement et servir l’un d’eux exige une politique intégrée qui sert les trois. Les défis sont nombreux, car les troubles ne
manquent pas dans le monde. Mais les possibilités ne manquent pas non plus et nous sommes bien décidés à saisir chacune
d’entre elles. Si, ce faisant, certains d’entre nous y perdent quelques kilos, c’est bien aussi.

Traduction officielle du département d’État