Le président syrien, Bashar al-Assad, a reçu, dimanche 3 janvier 2004, la visite du ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazzi, à la tête d’une délégation.
La discussion entre les deux hommes a concerné les récents développements de la situation régionale, notamment en Irak et en territoire palestinien, ainsi que la récente initiative syrienne proposant de faire du Proche-Orient une région libre de toute arme de destruction massive (ADM). La Syrie et l’Iran souhaitent renforcer leur coopération dans ces deux dossiers.
Plus tard dans la journée, Kamal Kharazzi a vanté les mérites du projet de résolution syrien sur la fin des ADM au Proche-Orient, et a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour que le pays se débarrasse de son arsenal. Il a ajouté que toute nouveauté dans l’actualité régionale affecte l’ensemble du Proche-Orient. Il a ainsi mis en garde contre ce qui se passe actuellement en Irak et dans les territoires occupés, et contre les conséquences directes que cela pourrait avoir sur les populations et les États de la région.
Kamal Kharazzi a ensuite rencontré son homologue syrien, Farouk al-Shara, avec lequel il a évoqué la situation en Palestine et en Irak. Les deux hommes ont exprimé des points de vue identiques sur la situation dangereuse que connaît le Proche-Orient, liée à la politique agressive et provocatrice du gouvernement israélien. Sur le dossier irakien, les deux ministres ont souligné la nécessité d’élaborer un calendrier pour mettre un terme à l’occupation et transférer la souveraineté au peuple irakien, tout en maintenant l’unité et l’intégrité du territoire irakien et en évitant de créer des divisions au sein de la population.
Le ministre des Affaires étrangères syrien a déclaré, concernant l’escalade israélienne à l’encontre de la Syrie, qu’elle n’était pas nouvelle et que la position de fermeté adoptée par Damas ne l’est pas non plus.
De son côté, le ministre iranien a souligne que la Syrie et l’Iran ne suivraient pas l’exemple de la Libye parce que ces deux pays ne possèdent pas d’armes de destruction massive telles que celles qui avaient été données par les États-Unis à l’ancien régime irakien. Kharazzi a également nié qu’un dialogue soit actuellement en cours entre l’Iran et les États-Unis.

Source
Syria Times (Syrie)

« President confers with Kharrazi on situation, coordination between two countries », Syria Times, 4 janvier 2004