L’Iran multiplie les contacts diplomatiques, comme l’atteste une série de dépêches publiées par l’IRNA, l’agence de presse iranienne.
Le ministre du Commerce iranien, Mohammad Chariatmadari, en visite au Maroc, a ainsi rencontré, mardi 6 janvier 2004, le ministre des Affaires étrangères marocain, Mohammed Benaissa, avec lequel il a discuté d’un renforcement de la coopération mutuelle entre les deux pays. Cette rencontre s’est tenue en marge de la Commission économique conjointe de l’Iran et du Maroc, qui se déroulait à Rabat.
Mohammad Chariatmadari a déploré que les échanges entre États musulmans ne constituent que 9 % de l’ensemble de leur commerce international, les 91 % restants étant réalisés avec des États non-islamiques. Mohammed Benaissa a répondu que ce retard s’explique par le manque d’accords et de volonté politique au sein des pays musulmans.
Le ministre iranien a ensuite rencontré séparément quatre ministres marocains, qui ont appelé à un renforcement de la coopération économique, industrielle, énergétique et dans le domaine des transports.
L’Iran a également renforcé ses liens avec le Japon, dont la ministre des Affaires étrangères, Yoriko Kawaguchi, était en visite à Téhéran, mardi 6 janvier. Elle a notamment rencontré le speaker de la chambre, Mehdi Karroubi, avec lequel elle a évoqué la coopération entre Téhéran et Tokyo, qu’elle souhaite renforcer.
La ministre a salué la décision de Téhéran de signer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé que le Japon va continuer à aider l’Iran pour faire face aux conséquences du tremblement de terre meurtrier qui a frappé la république islamique. Il a ajouté que Yoriko Kawaguchi avait félicité son homologue iranien, Kamal Kharazzi, pour l’attribution du prix Nobel de la paix à une femme iranienne. Sur le dossier de l’exploitation des champs pétroliers d’Azadegan, elle a indiqué qu’aucune décision définitive n’était encore intervenue, avant d’ajouter que le Japon n’enverrait des troupes en Irak que dans un but humanitaire.
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères japonais, Tokyo considère qu’il est encore prématuré d’évoquer un éventuel transfert de technologies nucléaires pacifiques vers l’Iran, dans l’attente du rapport final de l’Agence internationale à l’énergie atomique sur le programme nucléaire iranien.
La Syrie a elle aussi réaffirmé sa volonté de coopérer avec l’Iran. En effet, le Premier ministre syrien, Naji Otri, a rencontré à Damas l’ambassadeur iranien, Mohammed-Reza Baqeri, mardi 6 janvier 2004, et a réaffirmé à cette occasion la nécessité pour les deux pays d’élaborer une stratégie afin de renforcer leur coopération mutuelle dans différents domaines. Le chef du gouvernement a indiqué espérer que la réunion prochaine de la Haute commission irano-syrienne faciliterait l’élaboration d’une telle stratégie dans un futur proche.
Le ministre syrien des Finances, Mohammed al-Hussein, avait récemment appelé à l’organisation d’une 6e réunion de cette commission bilatérale, qui est présidée par le premier vice-président iranien, Mohammed Reza Aref, et le Premier ministre syrien.

Source
IRNA (Iran)
L’IRNA est l’agence de presse officielle de la République islamique d’Iran. Elle publie, sous forme de dépêches, une fidèle retranscription des débats qui traversent le pouvoir national, ainsi qu’un compte rendu détaillé de son action diplomatique.

« Iran, Morocco review expansion of economic cooperation », IRNA, 6 janvier 2004. « Japanese FM : Tokyo determined to broaden ties with Tehran », IRNA, 6 janvier 2004. « Morocco calls for comprehensive ties with Iran », IRNA, 6 janvier 2004. « Japanese FM spokesman : Kawaguchi in Iran for talks on Bam quake », IRNA, 6 janvier 2004. « Syrian PM calls for a strategy on Iran-Syria cooperation », IRNA, 6 janvier 2004.