Le Fonds monétaire arabe (FMA) a indiqué, mercredi 14 janvier 2004, qu’il allait tenter d’apporter son aide à la reconstruction irakienne, mais a souligné que Bagdad devait rembourser son importante dette qui avait entraîné son exclusion du Fonds, en 1992.
Le ministre irakien des Finances, Kamel al Kilani, a évoqué les besoins de reconstruction du pays avec le président du FMA, Jassim Al Manai, au cours d’une récente visite à Abu Dabi. D’après le communiqué du Fonds, qui dépend de la Ligue arabe, le ministre irakien « a déclaré que le FMA est disposé à voir l’Irak reprendre son rôle actif au sein du Fonds et à contribuer à la reconstruction du pays en reprenant ses activités de prêt en Irak. (…) Mais le président a également souligné que le Fonds doit respecter la procédure de ses activités telles que définie par le Conseil des Gouverneurs (…) ce qui signifie qu’il doit parvenir à un accord avec l’Irak sur le règlement de sa dette exceptionnelle ».
L’Irak est devenu le plus grand débiteur du Fonds monétaire arabe à cause de son incapacité à rembourser les prêt obtenus au cours de la guerre Iran-Irak, de la Première guerre du Golfe et de la période d’embargo de l’ONU. Cette dette se monte à environ 368,6 millions de dollars à la fin 2001. Les deux autres principaux débiteurs sont le Soudan et la Somalie, qui n’ont pas pu rembourser leur dette à cause de leurs conflits internes.
En 1992, le FMA avait suspendu le statut de membre de l’Irak, mais avait maintenu une assistance technique à Bagdad, notamment sur les politiques économiques et fiscales, en formant des fonctionnaires irakiens.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.

« AMF seeks payment of massive debt from Iraq », par Nadim Kawach, Gulf News, 15 janvier 2004.