L’instabilité de l’Irak de l’après-guerre a été juteuse pour les services d’armées privés qui sont embauchés par l’Autorité provisoire de la Coalition en Irak pour assurer pléthore de missions de sécurité. Ces compagnies privées ont également trouvé un marché lucratif en Afghanistan. Cette situation soulève des problèmes pratiques et éthiques qui doivent être étudiés avant qu’on en perde le contrôle.
Les entreprises privées de sécurité font perdre aux États le monopole de l’usage de la force et, chacune avec leurs spécialités, elles peuvent fournir la totalité des services normalement fournies par les forces militaires étatiques. Cela pose un certain nombre de problème du fait du manque de transparence, des actions de ces entreprises motivées par le profit et d’éventuels conflits d’intérêts.
L’émergence de ces compagnies fait partie partiellement de l’héritage de la diminution des armées consécutives à la fin de la Guerre froide. Les trois pays qui font le plus appel à elles sont l’Afrique du Sud, qui a commencé à se pencher sur la question d’un point de vue législatif suite aux débordements de Security Outcome, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ce développement pose un sérieux problème à la paix et à la sécurité car la plupart des conflits désormais impliquent des acteurs non-étatiques qui peuvent les recruter.
La législation sud-africain de 1998 vise donc à distinguer les pratiques d’assistance militaire et le mercenariat, pour sa part interdit. Cette distinction est fixée par une commission, mais aujourd’hui des compagnies sud-africaines opèrent en Irak sans le consentement formel de cette dernière. C’est pour cela que nous devons développer une législation internationale sur les compagnies de sécurité.

Source
International Herald Tribune (France)
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« The danger of latter-day mercenaries », par Raenette Taljaard, International Herald Tribune, 17 janvier 2004.