La découverte de ricine au Sénat nous rappelle combien le Congrès est vulnérable au terrorisme et combien il est mal préparé à faire face à une attaque qui l’empêcherait d’exercer son activité. En dépit des avertissements qu’ont été les attentats du 11 septembre et les envois d’anthrax, ni le Sénat, ni la Chambre des représentants n’ont pris de mesures garantissant la continuité des institutions au cas où le Congrès serait touché.
La constitution exige que, pour qu’une décision soit prise, le Congrès rassemble la moitié des membres des deux chambres. Ainsi, si 60 des 100 sénateurs sont en soins intensifs suite à une attaque chimique ou au service des grands brûlés suite à une explosion du Capitole, aucun texte ne peut être adopté et le pays est paralysé, potentiellement pendant des mois.
Pour palier à un tel risque, il faut amender la constitution pour qu’il existe la possibilité de nommer des suppléants en cas d’incapacité des parlementaires qui empêcherait de regrouper le quorum. Les membres du Congrès ont le devoir de faire face à cette responsabilité.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« The Quorum After », par Norman Ornstein, New York Times, 5 février 2004.