Vous avez certainement lu des articles traitant de la barrière de sécurité, une barrière construite par une puissante nation moyen-orientale pour empêcher les terroristes de pénétrer par la poreuse frontière qui sépare cette nation de son faible voisin, radical et instable. Cette barrière qui vise à empêcher les attentats terroristes contre les civils mesure 72 kilomètres de long et s’enfonce par endroit jusqu’à 6,5 kilomètres à l’intérieur des terres du faible voisin. Il ne s’agit pas de la barrière israélienne, mais de celle que les Saoudiens ont construit l’année dernière à leur frontière avec le Yémen, dans l’indifférence internationale.
Lors des trois dernières années, les attentats commis en Israël ont causé 822 morts, ce qui est une proportion de la population 18 fois plus élevée que la part de la population saoudienne morte dans des attentats. Le dernier attentat en Israël a été commis alors que s’ouvrait à La Haye le procès concernant la barrière de sécurité israélienne. La Cour internationale de justice est un outil important de l’ONU qui vise à trancher les différends entre États qui la saisissent, mais dans ce cas précis, Israël n’a rien demandé. C’est l’Assemblée générale des Nations unies qui l’a saisie en espérant un avis légal qui viendrait confirmer son jugement sur cette question : Israël est un État illégitime qui n’a pas le droit de se défendre comme l’article 51 de la charte des Nations unies le stipule pourtant.
Il s’agit de la dernière tentative en date à l’ ONU pour délégitimer Israël après les condamnations de la Commission des droits de l’homme de l’ONU. La Cour de justice internationale ne doit pas se laisser corrompre par l’Assemblée générale de l’ONU. Le vrai obstacle à la paix ce n’est pas la barrière, c’est le terrorisme soutenu par Arafat.

Source
The Age (Australie)

« Why Israel’s fence is not a matter for the international court », par Jonathan Gurwitz, The Age, 3 mars 2004.