Alors que le gouvernement d’Ariel Sharon exige que l’Autorité palestinienne interdise au Hamas de participer aux élections législatives, l’armée israélienne a procédé à l’arrestation de plus de 200 militants du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza, dont une douzaine de dirigeants politiques et militaires du Hamas, candidats potentiels aux législatives.

Le rassemblement organisé par le Hamas pour célébrer le retrait des territoires occupés a tourné au drame. Plusieurs témoins ont attesté de tirs de drones israéliens. Des résistants palestiniens ont répliqué à cette attaque par des tirs dispersés dans la ville de Sdérot, malgré la trêve instaurée par le Hamas.

Profitant de ce regain de tension longuement préparé, le général Ziv (photo), chef des opérations au quartier général de l’armée israélienne, a déclaré que « la lutte contre les mouvements terroristes palestiniens dans la Bande Gaza n’était pas limité dans le temps ». Le Premier ministre, Ariel Sharon, ajoutant « qu’il n’y aurait aucune limitation de moyens pour mettre un terme à leurs agissements ». Au cours d’une récente réunion du cabinet, le gouvernement israélien a confirmé clairement sa volonté de renouer avec sa méthode des « assassinats ciblés ». Rappelons que le général Sharon a lui-même commencé sa carrière comme chef de l’Unité 101, un commando chargé d’assassiner des civils en 1949 pour terroriser la population palestinienne et la pousser à l’exode.