Porté au pouvoir par Washington lors de la « révolution des roses », le nouveau président Mikhail Saakashvili s’est fixé comme priorité d’unifier son pays, soumis aux pressions centrifuges du Daguestan et de l’Ossétie du Sud. (voir notre enquête Les dessous du coup d’État en Géorgie). Dimanche, il s’est vu interdire l’accès de l’Adjarie par le gouverneur local, Aslan Abashidze. Immédiatement, il a donné 24 heures aux autonomistes pour désarmer. Cependant, les Adjars ayant obtenu le soutien formel de Moscou ont rejeté cet ultimatum et déclaré l’état d’urgence. De son côté, Tblissi a mis ses troupes en alerte. Une nouvelle crise mûrit au cœur du « pipelinestan », mais à l’inverse de la Tchétchènie, ici les rebelles seraient soutenus par les Russes et la répression facilitée par les États-Unis.