Il y a un an, l’opération « liberté en Irak » commençait. Il faut se demander pourquoi nous nous sommes battus. Récemment, alors que le débat sur l’envoi de troupes en Irak secoue la Corée du Sud, une journaliste sud-coréenne m’a demandé pourquoi des Coréens risqueraient leur vie en Irak. Je lui ai répondu qu’il y a 50 ans, de jeunes Américains auraient pu se demander pourquoi ils allaient risquer leur vie en Corée.
Aujourd’hui, dans mon bureau, il y a une photo satellite de la Corée prise de nuit. On voit qu’au nord de la zone démilitarisée, il n’y a de la lumière qu’à Pyongyang alors qu’il y en a partout en Corée du Sud, c’est la lumière de la liberté. Une liberté qui a coûté des dizaines de milliers de vies. Cela valait la peine, comme cela vaut la peine en Afghanistan et en Irak.
Aujourd’hui, nous devons affronter les menaces du terrorisme et des armes de destruction massive avant qu’il ne soit trop tard. Saddam Hussein a choisi la tromperie et la défiance plutôt que de respecter les résolutions du Conseil de sécurité et nous étions obligés de réagir. Pour éviter la guerre, le président George W. Bush lui a laissé 48 heures pour quitter le pays, mais il n’a pas saisi cette opportunité.
Nous avons apporté la liberté à l’Irak et cela soulève des difficultés mais, aujourd’hui, un texte constitutionnel accorde des libertés aux Irakiens. Aujourd’hui, on peut remercier les militaires états-uniens pour avoir ajouté leur nom à la liste des Américains qui se sont battus pour la liberté dans le monde.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« The Price of Freedom in Iraq », par Donald H. Rumsfeld, New York Times, 19 mars 2004.