« Oui, ils ont sauvé des personnes, mais ils ont sauvé ceux qui tuaient et non pas ceux qui se faisaient tuer » a répondu le président rwandais Paul Kagame au ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin. Celui-ci avait affirmé, le 18 mars, que la France avait sauvé « plusieurs centaines de milliers de vies » lors de l’opération « humanitaire » Turquoise au Rwanda. Ce déploiement de troupes françaises avait pour mission officielle de s’interposer entre les factions rivales. Il avait un mandat de l’ONU, mais refusait de s’intégrer aux forces de l’ONU. Des témoins affirment qu’il facilita le massacre de 50 000 Tutsis réfugiés à Bisesero. Selon l’Organisation de l’unité africaine, il protégea les génocidaires avant de servir de couverture à leur exfiltration. Les faits sont décidemment têtus et méritent selon Kagame de faire l’objet d’une commission d’enquête internationale afin de déterminer les responsabilités de personnes et forces étrangères dans des massacres qui firent plus de 800 000 victimes.