Dans vos déclarations publiques avant le 11 septembre, vous n’avez mentionné qu’une seule fois Ben Laden comme une menace pour les États-Unis et jamais Al Qaïda, pourquoi ?
 Bob Woodward puis Richard Clarke montrent dans leurs livres, qu’après le 11 septembre, la piste irakienne était privilégié alors que cet État, contrairement à l’Iran, la Syrie ou la Libye qui n’ont pas été soupçonnés, n’a jamais été lié au terrorisme. Pourquoi ?
 Clarke affirme que sur 100 réunions du cabinet de George W. Bush une seule a porté sur le terrorisme. Est-ce vrai et faut-il y voir une représentation des préoccupations de l’administration Bush avant le 11 septembre ?
 La position de l’administration Bush est qu’on ne pouvait pas prévoir l’utilisation d’avions comme des missiles contre les États-Unis alors que ce scénario était envisagé pour assurer la sécurité du site olympique en 1996. Comment expliquez vous cela ?
 Selon, les interrogatoires des détenus soupçonnés d’appartenir à Al Qaïda, le manque de réaction des États-Unis à l’attaque contre l’USS Cole a encouragé Al Qaïda, pourquoi ne pas avoir riposté ?
 Le 6 août 2001, George W. Bush a été averti qu’Al Qaïda projetait de détourner un avion pour obtenir la libération du cheikh Omar Abdel Rahman. Comment qualifieriez-vous aujourd’hui cette information ?
 Pourquoi avoir attendu un mois avant d’attaquer Al Qaïda et les Talibans ?
 Quels étaient vos projets pour juger les détenus d’Al Qaïda avant le 11 septembre ?
 Pourquoi n’y a t-il eu ni excuses, ni démissions dans l’administration Bush après le plus catastrophique des échecs de nos services de renseignement ?

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Questions for Dr. Rice », par Peter Bergen, New York Times, 4 avril 2004.