Le 11 septembre a changé le monde. Nous sommes engagés dans une guerre pour protéger notre civilisation dont l’édification a demandé tant d’efforts. Nous ne pouvions pas l’éviter car le terrorisme ne connaît ni frontières géographiques, ni frontières morales. Les carnages que les terroristes commettent ne sont limités que par la puissance des armes dont ils disposent.
Face à cette menace, le gouvernement veut défendre la population et les intérêts de l’Australie sans attendre de nouvelles attaques. Nous avons affronté les terroristes en Afghanistan et désormais nous les affrontons en Irak. Là-bas, les terroristes s’attaquent à tous les étrangers, y compris les travailleurs humanitaires. Ils se situent dans une optique nihiliste.
Nous ne pouvons pas abandonner l’Irak et abandonner nos alliés et les Irakiens. Si nous quittons l’Irak, le pays deviendra une zone d’instabilité dans une région d’une grande importance stratégique pour l’Australie. Je suis fier de notre décision d’intervenir dans ce pays pour faire respecter les résolutions de l’ONU, libérer les Irakiens et éliminer les armes de destruction massive de Saddam Hussein. Nous devons travailler avec les Irakiens, poursuivre notre lutte antiterroriste et travailler avec l’ONU en Irak. Surtout nous devons poursuivre notre alliance avec les États-Unis.

Source
The Age (Australie)

« Why we can’t cut and run », par Alexander Downer, The Age, 14 avril 2004. Ce texte est issu d’un discours prononcé devant le Club de la presse australien le 13 avril 2004.