Par leur bravoure et leur dévouement exceptionnel, les pompiers et les policiers de New York ont sauvé bien plus de vies civiles le 11 septembre que quiconque n’aurait pu l’espérer. Leurs responsables ont également fait un travail remarquable et je regrette que mes propos des auditions de la semaine dernière de la Commission d’enquête sur 11 septembre aient pu être pris pour des critiques. Cela n’était pas mon intention.
Les militaires ont pour objectif après chaque bataille de tirer les leçons de son déroulement et ce principe doit être étendu. L’appliquer au 11 septembre n’a rien de déshonorant pour les héros du 11 septembre. Toutefois, il n’est pas surprenant que nos recherches dans les différentes agences impliquées dans les secours aient été reçues avec le même enthousiasme qu’un contrôle fiscal. Les agences fédérales sont allées au-delà de cette réaction et ont coopéré avec nous, reconnaissant leurs erreurs et menant des réformes. Les services de la ville de New York doivent faire de même.
Nous avons en effet remarqué que les procédures des services de la ville sont inadéquates en cas d’attaque terroriste majeure. Cela peut mener à la confusion en cas d’attaques multiples. Il faut donc développer les entraînements des différents services en commun pour développer la coopération des services. C’est ce type d’entraînement que j’ai développé lorsque j’étais secrétaire à la Marine entre marins et soldats. Dans cette époque de lutte contre le jihad, les services d’urgence doivent avoir un entraînement aussi rigoureux que les militaires.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Missing a Chance to Learn From 9/11 », par John F. Lehman, New York Times, 26 mai 2004.