(13 juin 2006) – « Profondément préoccupé » par l’évolution de la situation au Timor-Leste depuis les incidents des 28 et 29 avril, le Secrétaire général a indiqué aujourd’hui, lors d’une rencontre avec la presse, qu’une équipe serait dépêchée sur le terrain pour évaluer l’élargissement de la présence des Nations Unies.

Une mission d’évaluation menée par son Envoyé spécial au Timor-Leste, Ian Martin, pourrait être dépêchée très prochainement, a annoncé Kofi Annan devant les journalistes, à l’issue d’une séance publique du Conseil de sécurité sur la situation dans le pays.

« La violence et les troubles qui ont touché le Timor-Leste ces dernières semaines sont particulièrement douloureux parce qu’à de nombreux égards le Timor-Leste est un enfant de la communauté internationale », a déclaré le Secrétaire général devant le Conseil de sécurité.

Kofi Annan a rappelé que quatre missions successives des Nations Unies s’étaient succédé dans le pays et que l’ONU avait joué un « rôle clef dans la fondation des institutions démocratiques du pays ».

« Aujourd’hui, ces institutions et ces processus sont à l’épreuve. Les tristes événements de ces dernières semaines ne reflètent pas seulement les échecs des gouvernements timorais mais de la communauté internationale, pour n’avoir pas soutenu de façon suffisante son assistance à la consolidation du pays », a affirmé le Secrétaire général.

Kofi Annan a indiqué avoir reçu le 8 juin une lettre du Ministre des Affaires étrangères du Timor-Leste, Jose Ramos-Horta, demandant aux Nations Unies de créer une Commission d’enquête spéciale avec pour mandat d’enquêter sur « les incidents du 28 et 29 avril, et des 23, 24 et 25 mai ainsi que sur les questions qui ont contribué à la crise ».

En réponse à cette requête, le Secrétaire général, a demandé à la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Louise Arbour, de prendre la direction d’une telle Commission, a-t-il encore fait savoir.

Source
ONU (Centre de nouvelles)