(12 juin 2006)- Le Soudan représente l’un des dossiers prioritaires de politique étrangère du président Bush et de son gouvernement. On observe des progrès dans la partie méridionale du pays, grâce à l’Accord de paix global (« Comprehensive Peace Agreement », CPA), et les premiers pas ont été accomplis sur la voie d’un règlement de la crise humanitaire au Darfour grâce à l’Accord de paix au Darfour (« Darfur Peace Agreement », DPA). Les travaux relatifs à ces deux accords avancent parallèlement de façon que la paix et la démocratie s’étendent à tous les Soudanais, que le génocide prenne fin au Darfour, que les coupables soient punis et que les réfugiés et les personnes déplacées puissent rentrer chez eux. La situation demeure difficile, mais les États-Unis centrent leurs efforts sur la pleine application du CPA et du DPA.

L’appui des États-Unis au DPA

 Les États-Unis ont œuvré avec l’Union africaine à la médiation, couronnée de succès, d’un accord entre le Gouvernement soudanais d’unité nationale (GNU) et le principal groupe rebelle, le Mouvement de libération du Soudan, dirigé par Minni Minawi, qui ont signé le DPA le 5 mai 2006.

 Le DPA définit des arrangements cruciaux en matière de sécurité, de partage des richesses et de répartition du pouvoir qui mettront fin à la marginalisation de longue date du Darfour.

Le DPA représente une étape importante sur la longue route qui mène à la réconciliation et à la cicatrisation des blessures.

 Les incursions à la frontière tchado-soudanaise ne rencontrent guère d’opposition et compromettent le progrès accompli sur la voie de la paix. L’insécurité croissante qui sévit dans le Tchad oriental est due à la fois à l’instabilité politique de ce pays et au débordement du conflit au Darfour.

L’appui des États-Unis au CPA

 Les États-Unis ont aidé à favoriser la conclusion historique du CPA le 9 janvier 2005 mettant fin à 21 ans de guerre civile.

 Le CPA fournit le cadre nécessaire au règlement des griefs des populations du Sud et des autres régions marginalisées du Soudan oriental et du Darfour.

 Le Soudan a vu l’établissement du gouvernement d’unité nationale, la nomination de Salva Kiir, du Sud, au poste de premier vice-président, la création du gouvernement du Sud-Soudan, la désignation de personnes du Sud à des postes de ministre au sein du gouvernement d’unité nationale, la création d’un grand nombre de commissions mandatées par le CPA et le retour dans le Sud de plus d’un demi-million de personnes déplacées.

Les initiatives des États-Unis dans le cadre de l’ONU

 Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 1679, parrainée par les États-Unis, qui appuie la décision de l’Union africaine de transformer sa mission au Soudan (AMIS) en une opération plus étoffée et plus forte de maintien de la paix de l’ONU, construite autour d’un noyau de forces africaines.

 L’AMIS a joué un rôle vital en vue de réduire la violence organisée et à grande échelle au Darfour, mais une force de l’ONU est nécessaire pour exécuter les vastes tâches de surveillance et de mise en œuvre définies par le DPA.

 Les États-Unis ont rédigé la résolution 1672, qui interdit les déplacements à l’étranger et gèle les avoirs de quatre Soudanais coupables de crimes contre le peuple du Darfour. C’est un premier acompte sur la voie de la justice et de la responsabilisation dans cette province.

L’appui des États-Unis au maintien de la paix

 Les États-Unis continuent de collaborer avec des donateurs clés, avec leurs alliés au sein de l’OTAN et avec leurs partenaires africains au renforcement de l’AMIS pendant la période de transition à une force de l’ONU.

 Les États-Unis apportent leur soutien à 34 camps de l’AMIS, à l’entretien de ses véhicules et de son matériel de communication, à la formation de troupes rwandaises et sénégalaises avant leur déploiement et au transport par avion de forces rwandaises.

 Les États-Unis ont contribué à hauteur de 220 millions de dollars à l’AMIS depuis 2004 et visent à des contributions supplémentaires dans le cadre de la proposition de loi de finances complémentaire pour l’année budgétaire 2006.

L’appui des États-Unis en matière d’aide humanitaire

 Les États-Unis sont le premier pays donateur mondial au Soudan, fournissant plus de 85 % des vivres distribués par le Programme alimentaire mondial (PAM) au Soudan durant les quatre premiers mois de 2006.

 Après qu’une crise de trésorerie eut contraint le PAM à réduire de moitié ses rations alimentaires au Darfour, le président Bush a ordonné l’envoi au Soudan de 47.600 tonnes de vivres, d’une valeur de 48 millions de dollars, pour aider à rétablir les pleines rations dans le courant de l’été.

 Depuis 2005, les États-Unis ont consacré plus de 300 millions de dollars à l’aide non alimentaire au Darfour et 1,3 milliard de dollars à l’aide pour l’ensemble du Soudan.

Source
États-Unis (Department of State)