(15 juin 2006)- Le président Bush a indiqué qu’il aimerait fermer le centre de détention des États-Unis à Guantanamo (Cuba), où des « combattants ennemis » de la guerre contre le terrorisme sont détenus, mais que les États-Unis devaient d’abord élaborer un plan pour traduire en justice les prisonniers, dont certains étaient « très dangereux ».

Il s’est déclaré d’avis que des tribunaux militaires constitueraient la meilleure solution et dit que son gouvernement attendait que la Cour suprême des États-Unis rende un arrêt à ce sujet. De nombreux détenus, a-t-il fait remarquer, ont déjà été rapatriés dans leur pays d’origine.

Les détenus, a-t-il précisé, « vont finir par avoir un procès. Ils seront conseillés et représentés devant la justice. »

Le président a déclaré que le centre de détention de Guantanamo fournissait un « prétexte » à certains pays pour déclarer que les États-Unis n’appliquaient pas les principes qu’ils encourageaient d’autres pays à suivre. « Ma réponse, c’est que nous sommes un État de droit, a-t-il dit. Ces personnes ont été capturées sur le champ de bataille et elles sont très dangereuses. Il nous faut avoir un équilibre entre la justice courante et celle rendue par les tribunaux militaires. C’est là ce que nous attendons », a-t-il dit à propos de la prochaine décision de la Cour suprême.

Irak

Le président a aussi parlé de sa visite éclair en Irak où il s’est entretenu avec le premier ministre, M. Nouri Al-Maliki. « J’ai pu observer, a-t-il dit, la force de son caractère et sa profonde volonté de réussir, de construire un pays qui peut subvenir à ses besoins, se gouverner et se défendre. »

M. Bush s’est déclaré « impressionné » par les membres du gouvernement Maliki et s’est félicité du plan du premier ministre, notamment l’opération visant à renforcer la sécurité.

Cette opération, a-t-il expliqué, vise à « rétablir la sécurité et l’État de droit » dans les zones dangereuses de Bagdad et sera effectuée par quelque 26.000 soldats irakiens, 23.000 policiers irakiens et 7.200 membres des forces de la coalition. « Les soldats irakiens vont augmenter le nombre des points de contrôle, faire appliquer un couvre-feu et faire respecter l’interdiction stricte d’avoir des armes dans la capitale de l’Irak. »

Le président compte demander au ministère des finances des États-Unis d’aider le gouvernement irakien à créer des institutions stables en ce qui concerne les finances publiques. Il a aussi indiqué son intention de demander au ministre de l’énergie, M. Samuel Bodman, de fournir un appui supplémentaire à l’Irak.

En outre, il a fait état des progrès réalisés par le premier ministre irakien pour ce qui est d’exercer un contrôle sur les milices et les autres groupements armés et précisé que des membres de ces milices seraient intégrés dans les forces de sécurité.

Source
États-Unis (Department of State)