La semaine dernière, Léonid Parfyonov, le plus influent des présentateurs de la télévision russe et l’une des rares voix indépendantes dans une chaîne majeure a été limogée suite à une dispute causée par un cas de censure émanant évidemment du Kremlin. Ce n’est qu’un développement de plus dans la tendance de Vladimir Poutine à revenir à un autoritarisme de type soviétique. On peut observer cette tendance dans le contrôle que le Kremlin veut imposer sur les grands médias, les législatures régionales, les cours de justices et les groupes issus de la société civile.
En dépit de cette situation, l’état de la démocratie en Russie ne sera pas abordé au sommet du G8. Il aurait pourtant fallu ne pas inviter la Russie en raison de ses violations répétées des principes d’une société ouverte. En novembre, j’ai co-fondé le groupe parlementaire bipartisan pour la démocratie en Russie, un mois après l’arrestation de Mikhail Khodorkovsky, pionnier en Russie pour la transparence dans la gestion d’une grande entreprise. Christopher Cox et moi avons également déposé une résolution au Congrès demandent l’exclusion de la Russie du G8.
Poutine a promis de soutenir la démocratie durant son second mandat, mais je ne lui fait pas confiance et cela s’est confirmé quand il s’en est pris aux ONG dans son discours sur l’état de la nation. Les États du G8 doivent soutenir les forces démocratiques russes et affirmer clairement qu’ils s’opposent à la politique de Poutine.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Mr. Putin, for Democracy’s Sake, Tear Down This Wall of Censorship », par Tom Lantos, Los Angeles Times, 11 juin 2004.