L’idéologue fasciste américain Lawrence Dennis a affirmé dans les années 30 que le fascisme était une vision du monde qui pouvait être imposée par un mouvement qui n’avait pas nécessairement besoin de comprendre l’idée fasciste.
En essayant de comprendre les fondations de l’idéologie bushienne, de nombreux chercheurs ont associé cette idéologie aux penseurs fascistes. Les idéologues qui entourent Bush prononcent des idées fascistes sans nécessairement affirmer être fascistes. Cette version du fascisme est matinée de foi messianique.
En 2004, Sanford Levinson a écrit que le philosophe nazi Carl Schmitt était la vraie inspiration du régime Bush. Alan Wolfe du Boston College a décrit Schmitt comme le véritable gourou de l’administration Bush. Pour Jeffrey Steinberg, c’est Leo Strauss, disciple de Schmitt, qui est le « parrain fasciste des néo-conservateurs ». Strauss pensait que la morale et l’éthique n’ont pas de place en politique et défendait une approche machiavélienne de la politique intérieure et étrangère. Pour lui, l’ordre politique stable suppose un ennemi extérieur et si cet ennemi ou cette menace n’existent pas, il faut les fabriquer. Strauss fut, à Washington, le professeur de Paul Wolfowitz et d’Abram Shulsky.
A ces théoriciens, il faut également ajouter l’influence de Karl Rove, lui aussi un machiavélien, et de Natan Sharansky, un extrémiste israélien qui a influencé le discours inaugural de George W. Bush vers davantage d’agressivité et d’expansionnisme.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.

« All the president’s men and their fascist minds », par Adel Safty, Gulf News, 18 juin 2006.