Juste après le déclenchement de la guerre contre l’Irak, nous avons eu l’impression que les néo-conservateurs avaient commencé à perdre du terrain, surtout avec les nombreuses critiques dont ils ont fait l’objet.
De même, la question du rôle et de l’influence du lobby israélien sur la politique états-unienne au Moyen-Orient a été relancée. Or, cette polémique est apparue alors que les principaux néo-conservateurs changeaient de postes. Ainsi, Paul Wolfowitz, l’architecte de la guerre contre l’Irak, s’est emparé de la Banque mondiale. De même, Richard Perle, le théoricien de l’usage de la force pour détruire les ennemis d’Israël, a été écarté de son poste du président du Conseil de la politique de défense. Quant à John Bolton, il a été nommé ambassadeur de l’administration Bush auprès des Nations Unies. Sans, par ailleurs, oublier que tous le monde pensait que la nomination de Condoleezza Rice comme secrétaire d’État lors du deuxième mandat Bush diminuerait l’impact néfaste des options de Dick Cheney, de Donald Rumsfeld et de George W. Bush lui-même.
Les analystes internationaux s’attendaient à ce que l’axe prôné par les néo-conservateurs, considérant que les intérêts de leur pays sont ceux d’Israël, soit mise en cause. Et que Washington adopte une position plus équilibrée et neutre en Moyen-Orient.
Mais, il s’est avéré malheureusement que tous ces espoirs et ces prévisions n’avaient pas de base. Cela pour une seule raison, c’est que les faucons pro-israéliens ont raffermi leur présence au sein de l’administration Bush, et ont pu, par le biais des instituts de recherche de la droite, re-élaborer la politique étrangère états-unienne surtout au Moyen-Orient.
Lors de sa dernière visite en France, le Premier ministre de l’État hébreu, Ehud Olmert, n’a pas caché son vœu le plus cher de faire chuter le gouvernement du Hamas. Une tâche confiée, entre autres, au néo-conservateur Stewart Levy, qui ne s’épargne aucun effort pour réaliser le souhait du nouveau leader du parti Kadima.
Toutes ces raisons et pleines d’autres incitent à croire que les États-Unis sont très loin de revoir leur politique étrangère sous le régime mené par les néo-conservateurs.

Source
Syrianobles (Syrie)
Syrianobles est un réseau d’information syrien.

« المحافظون الجدد ما زالوا يديرون الأمور في واشنطن », par Patrick Seale, Syrianobles, 23 juin 2006.