George W. Bush et Ehud Olmert sont à l’abri de tous les risques. Ils donnent leurs ordres pour massacrer les citoyens libanais, et refusent toujours le cessez-le-feu. Le locataire de la Maison-Blanche a ordonné au président de l’entité sioniste de prendre en charge une mission impossible au Liban. Ni Washington, ni son chien israélien ne réussiront à massacrer une partie du monde arabe. Car cela n’était pas possible dans le cas de Hamas et ne le sera pas non plus face au Hezbollah.
Non seulement Bush est rassuré de la continuité de la guerre au Liban, mais son délégué à l’ONU, John Bolton, s’est finalement décidé entre les deux options : rester comme un simple sioniste ou devenir sioniste raciste. Il a opté donc la deuxième proposition, refusant toujours de mettre au pied d’égalité les victimes libanaises et israéliennes.
Quant au docteur Condoleezza Rice, elle est en train de réaliser, via Olmert, le rêve d’Ariel Sharon. Elle a déclaré que le cessez-le-feu n’aura lieu que lorsque les conditions nécessaires en seront possibles. Autrement dit, elle attend le signal d’Olmert indiquant la fin de sa mission, qui ne le mènera sûrement pas, et malgré tout, à une victoire contre le Hezbollah.
En fait, l’État libanais n’intéresse ni Washington, ni Damas et pas plus Téhéran. Les attaques de l’armée israélienne contre le Liban ne sont menées que parce que le Premier ministre Olmert avait exprimé sa volonté d’étendre l’autorité de son état sur tout le territoire libanais.

Source
Dar Al-Hayat (Royaume-Uni)
Dar al Hayatest un quotidien arabe de politique international, basé au Royaume-Uni. Tirant à 110 000 exemplaires, ce journal mêle des articles purement informatifs et un grand nombre d’analyses et d’éditoriaux écrits par des intellectuels du monde arabe. L’une des figures les plus éminentes de la rédaction est Jihad Al Khazen, figure détestée des éditorialistes néo-conservateurs états-uniens. Libanais à l’origine, il a été racheté en 1990 par le prince et maréchal saoudien Khaled ibn Sultan.

« حرب بوش على لبنان », par Abdelwahab Badrakhan, Alhayat, 20 juillet 2006.