Question : Après votre visite à Beyrouth, où pensez-vous trouver une solution au conflit ?

Réponse : Pour commencer ... : la souffrance de personnes innocentes dans les deux camps, tant au Liban qu’en Israël, doit cesser. C’est pourquoi de nombreuses personnes s’efforcent en ce moment de trouver des solutions diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu, efforts auxquels nous prenons part. Et, lors de notre visite au Liban, nous avons évidemment eu l’occasion de nous entretenir dans un premier temps avec le premier ministre et ensuite avec la majeure partie de ses ministres. La situation humanitaire telle qu’elle se présente actuellement au Liban a bien sûr été abordée. Dans ce domaine aussi, nous devons de toute urgence agir pour améliorer la situation, sujet qui sera sans aucun doute également évoqué lors de mes entretiens avec le gouvernement israélien.

Q. : ... Comment peut-on venir à bout du Hezbollah ?

Cela constitue le noyau des efforts à propos desquels on débat en ce moment à New York. À mon avis, cette semaine sera décisive. Le fait que la majorité des membres du Conseil de sécurité s’est mise d’accord sur un cadre politique qui consiste en une résolution a permis de franchir une première étape cruciale pour trouver une solution. Je l’ai toujours dit : une telle solution ne peut être productive que si elle est accueillie positivement par la région concernée. Dès lors, nous voulons obtenir l’approbation tant du gouvernement libanais que du gouvernement israélien. Et je m’y engage aussi personnellement en menant ces entretiens ici sur place.

Q. : Pensez-vous que la proposition du gouvernement libanais pourra se concrétiser et donner des résultats ?

Tout d’abord, sachez que nous et d’autres avons toujours déclaré que l’ensemble de la communauté internationale, mais aussi Israël avaient intérêt à avoir un gouvernement libanais stable, un État démocratique et stable au nord d’Israël capable d’exercer tout son capital de pouvoir dans l’ensemble de la région de son pays. Dans cette optique, je considère que le cabinet libanais a fait preuve de courage en décidant d’envoyer 15 000 soldats libanais, membres de l’armée libanaise, dans le Liban sud afin de contribuer à la stabilisation de la situation, condition préalable pour mettre fin aux combats armés.

Q. : La solution durable se trouve en Syrie. Vous vouliez vous y rendre, mais Washington était contre. Maintenant, nous apprenons que vous ne vous y rendrez pas. N’est-ce pas là une erreur ?

Ce n’est pas juste : Washington ne s’y est pas opposé. Cette semaine, j’ai concentré mes efforts sur le Liban et Israël parce que nous touchons, je l’espère, à la fin d’une longue discussion visant à trouver un consensus sur le contenu d’une résolution. Ce que j’ai dit au sujet de la Syrie - que nous devons associer la Syrie, que nous devons faire en sorte que la Syrie fasse preuve d’une attitude constructive dans ce conflit - reste d’actualité et les discussions avec la Syrie seront poursuivies.

Source
Allemagne (ministère fédéral des Affaires étrangères)