Les indépendantistes tchétchènes exportent la violence dans les provinces voisines. Lors d’un raid en Ingouchie, ils ont bloqué une vingtaine de positions simultanément faisant plus de soixante-dix morts, dont le ministre de l’Intérieur ingouche, Abukar Kostoyev. Dans le même temps, des tirs d’armes automatiques et des explosions de grenade ont été entendus dans la capitale du Daghestan, qui avait déjà été la cible d’une offensive des hommes de Bassaïev en 1999, déclenchant la deuxième guerre de Tchétchénie. Le ministre de la Défense russe, Igor Ivanov, a immédiatement tenté de minimiser les combats tout en déployant des forces anti-terroristes. Le futur président tchétchène, le pro-Fédération Alu Alkhanov, a affirmé qu’il disposait « d’éléments selon lesquels Bassaïev pourrait avoir planifié l’opération », avec l’accord du président tchétchène en exil, Aslan Maskhadov. Ce dernier a immédiatement démenti, tout en faisant préciser par son porte-parole en Europe, Akhmed Zakaïev, « que le conflit tchétchène s’étendrait au Caucase entier si la Russie n’y mettait pas fin ». Ces événements renforcent la pression sur Moscou alors que l’OTAN, qui se réunira la semaine prochaine à Istanbul, espère convaincre la Fédération de Russie de lui laisser accès à certaines de ses bases militaires.