Le ton monte au Liban où le gouvernement Siniora s’accroche toujours au pouvoir bien qu’il ait perdu sa légitimité constitutionnelle depuis le 11 novembre. Dans une allocution télévisée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a souligné que, durant la guerre, des membres du gouvernement ont donné l’ordre à l’armée de confisquer les armes de la Résistance. Ces mêmes ministres auraient fourni des informations aux États-Unis et à Israël pour les aider à éliminer la Résistance. Cheikh Nasrallah a demandé la création d’une commission d’enquête sur ces faits qui relèvent de la haute trahison.

Ahmed Fatfat, ministre de l’Intérieur par intérim durant l’offensive israélienne, a démenti les accusations du Hezbollah et l’a mis au défi de donner des noms.

La trahison de membres du gouvernement est pourtant avérée : au cours de la bataille de Marjayoun, le général commandant la caserne de gendarmerie avait reçu une instruction ministérielle de recevoir et de protéger une centaine de militaires israéliens encerclés par la Résistance. La télévision israélienne avait diffusé des images du général prenant le thé avec son homologue israélien.

L’opposition, qui organise déjà un sit-in permanent devant le siège du gouvernement, manifestera à nouveau dans les rues de la capitale le 10 décembre 2006.