L’Assemblée générale des Nations unies a accordé, le 1er juillet 2004, un privilège à l’observateur permanent du Saint-Siège, le nonce Celestino Migliore. Désormais celui-ci, bien que délégué d’une entité non-membre de l’ONU, pourra intervenir comme il le souhaite dans les débats sans toutefois, bien sûr, prendre part au vote.
Depuis le 6 avril 1964, le Saint-Siège, entité juridique coiffant l’État de la Cité du Vatican d’une part et l’Église catholique apostolique et romaine d’autre part, dispose d’un statut d’observateur permanent, créé pour lui et jamais accordé à d’autres. Il ne pouvait intervenir que dans les débats le concernant et avec l’autorisation du président du groupe des États d’Europe de l’Ouest. Il avait notamment utilisé ce statut particulier pour saboter la Conférence internationale du Caire sur la démographie, en 1994, et empêcher la reconnaissance mondiale du droit à l’avortement et à la contraception.