Le gouvernement israélien a une obligation morale et légale de suivre les décisions de la cour suprême concernant la barrière de sécurité. Après tout, la cour suprême est une émanation de la Knesset, elle représente donc toutes les composantes de la société israélienne. De plus elle a tenté de rendre un jugement équitable, au contraire de la discutable cour internationale où siègent des juges issus de pays ennemis d’Israël, ne respectant même pas le droit, mais où aucun juge israélien n’est présent. Les démocraties ont voté contre le jugement de cette cour à la différence des tyrannies.
Israël n’a aucune obligation morale ou légale à se plier à une décision prédéterminée. La cour suprême d’Israël a reconnu le fait indiscutable que la barrière de sécurité avait sauvé des vies et en sauverait d’autres tout en reconnaissant que c’était les Palestiniens qui en payaient le prix. La cour internationale n’a fait que prendre en compte les intérêts palestiniens. Cette cour est comme une cour de justice du Mississipi dans les années 30 ; celles-ci pouvaient rendre une justice équitable dans un litige entre blancs mais pas entre un blanc et un noir, car le noir était toujours perdant. Pour cette cour et la plupart des organismes de l’ONU, c’est Israël le noir.
Il ne faut pas tenir compte de cette justice partisane. La cour suprême israélienne est ouverte aux Arabes israéliens, à ceux de Gaza et de Cisjordanie. C’est même la seule cour du Proche-Orient ou un Arabe peut espérer faire condamner son gouvernement, mais Israël ne peut rien attendre de la cour internationale. En prenant sa décision, la cour internationale s’est bien plus décrédibilisée qu’elle n’a nui à la crédibilité d’Israël.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Israel follows its own law, not bigoted Hague decision », par Alan M. Dershowitz, Jerusalem Post, 12 juillet 2004.