Rendu la semaine dernière, l’avis consultatif de la Cour internationale de justice jugeant illégale la barrière autour de la Cisjordanie doit être apprécié par les terroristes qui tuent les civils israéliens. Cet avis ne change rien au fait qu’aucun des arguments contre la barrière de sécurité n’est valide.
Premièrement, Israël ne construit pas une barrière sur un territoire reconnu internationalement comme une « terre palestinienne », mais comme un territoire disputé, acquis par Israël après une guerre défensive qui mis fin à son occupation illégale par la Jordanie. La résolution 242 prévoit que le désaccord sur ce territoire doit être résolu par un traité de paix négocié qui donnera à Israël des frontières sûres. Deuxièmement, la barrière n’est pas une frontière permanente, mais une mesure de sécurité temporaire qui a été partiellement déplacée par décision de la haute Cour israélienne. Le tracé que certains réclament, la frontière de 1967, est justement la seule ligne qui n’a rien à voir avec la sécurité mais qui n’est que politique. Troisièmement, la barrière qui entoure Gaza démontre que ce type de mesure fonctionne contre le terrorisme.
L’obstacle à la paix n’est pas la barrière, mais les dirigeants arabes qui veulent poursuivre le terrorisme et détruire Israël. Certes la barrière dérange l’existence des Palestiniens mais les conditions d’existence peuvent changer, alors que la mort est définitive. Les Palestiniens se plaignent que leurs enfants arrivent en retard à l’école mais certains de nos enfants n’iront plus jamais à l’école car ils ont été tués par des terroristes. Dans les quatre dernières années, 1000 de mes concitoyens ont été tués mais la Cour internationale ne parle que deux fois de terrorisme en 60 pages de jugements, et uniquement en citant les déclarations israéliennes.
Comme la cour ne tient pas compte du droit d’Israël à se défendre, le gouvernement israélien ne tiendra pas compte de la Cour.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Why Israel Needs a Fence », par Benjamin Netanyahu, New York Times, 13 juillet 2004.