George W. Bush a récemment admis qu’il avait mal nommé la guerre au terrorisme et qu’il aurait dû l’appeler « la lutte contre les idéologues extrémistes qui ne croient pas dans les sociétés libres et utilisent le terrorisme pour secouer la conscience du monde libre ». Cette importante concession est une réponse aux critiques croissantes contre le terme de « guerre au terrorisme » (comment peut-on combattre une tactique ?) et vise à remplacer le terme de guerre au terrorisme par « guerre aux idéologues extrémistes ». Cette terminologie permet d’amorcer la guerre des idées, mais encore faut-il nommer cette idéologie, Bush doit désormais désigner ces idéologues.
Depuis le 11 septembre, le président a tenu plusieurs discours dans lesquels ils désignaient explicitement les extrémistes musulmans comme nos adversaires. Il les a parfois placés sur le même plan que les nazis ou les communistes. Le mois dernier, il a franchi un nouveau pas en désignant pour la première fois nos ennemis comme des « militants islamistes ». La somme des interventions de Bush et de son équipe démontre qu’ils ont une vision pertinente de l’ennemi à combattre. Bush a affirmé que ce qu’il combattait était le troisième totalitarisme, il faut maintenant qu’il le nomme clairement.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Naming the enemy », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 18 août 2004.