George W. Bush a proposé de ramener 70 000 soldats états-uniens au pays. C’est un bon début, mais ce n’est qu’un début. Washington doit retirer 230 0000 hommes stationnés en Europe ou en Asie qui gardent des pays contre des ennemis fantôme ou des amis qui sont déjà bien équipés. Les États-Unis doivent commencer ce retrait dès maintenant et pas en 2006 et finir dans deux ou trois ans, pas dans 10 ans. La Guerre froide est finie. Les amis des États-Unis peuvent se défendre seuls. L’Europe a autant de chance d’être attaquée par les Martiens que par les Russes. La menace en Asie est plus réelle, mais la Corée du Sud a 40 fois le PNB de la Corée du Nord et deux fois sa population. Si le Japon craint la Chine, il a néanmoins les moyens de prévenir l’aventurisme chinois.
Certains diront que les États-Unis doivent conserver une capacité de projection à l’étranger, mais de toute façon cette capacité est limitée par les autres pays qui peuvent interdire leur espace aérien et qui laissent ou non utiliser leurs bases. La technologie permet aujourd’hui des déplacements plus lointains et une grande invasion comme celle de l’Irak nécessite de toute façon la construction de nouvelles installations. En revanche, un retour des troupes au pays permettra de faire des économies, d’améliorer l’existence des militaires états-uniens et d’être moins sur-déployés, ce qui permettra de faire moins appel à la Garde nationale.
Certains pays se plaignent de l’impact négatif sur leur économie d’un tel retrait, mais leur richesse n’est pas notre problème Wesley Clark affirme qu’un tel retrait est dangereux, mais cela forcera au contraire nos alliés à cesser de compter sur les États-Unis pour leur défense. Il faut que les troupes états-uniennes reviennent au plus vite.

Source
Taipei Times (Taïwan)

" Withdrawing US forces is only a good start ; bring them all home ", par Doug Bandow, Taipei Times23 août 2004.