La convention du Parti républicain qui se tient cette semaine à New York est une grande foire commerciale. Les lobbyistes des grandes multinationales viennent y investir leur argent sur le candidat Bush, comme on joue au casino, dans l’espoir d’un gain facile. D’après le World Socialist Website, le coût de cette grand-messe s’élève à 64 millions de dollars, financés par plus de 100 entreprises et individus donateurs, quand la convention démocrate culmine plus modestement à 39 millions de dollars. Il va sans dire que, selon une pratique bien admise, ces « donations » ne sont pas désintéressées et peuvent s’accompagner de contrats écrits (et secrets) précisant les réglementations favorables que le candidat Bush s’engagera à faire adopter s’il reste à la Maison-Blanche. Parmi les généreux « militants » figurent des firmes comme General Motors (300 véhicules mis à disposition de la convention), Microsoft (a fourni des logiciels) et Panasonic, qui a mis 100 écrans plasma dernier cri (8000 dollars pièce) à disposition des délégués républicains. Par ailleurs, afin d’acheter le silence de la presse, le Pdg de Time Warner, Richard Parson, organise une fête à 1 million de dollars... pour les journalistes.