Aujourd’hui, la Russie pleure les victimes de l’attaque terroriste inhumaine de Beslan. C’est une terrible tragédie et un choc émotionnel pour tous les citoyens russes qui a entraîné une vague de sympathie du monde entier, mais pas à Taïwan. L’éditorialiste du Taipei Times utilise même cette occasion pour juger la Russie et donner des conseils que nous n’avons pas sollicités. Cet article donnait l’impression que bien que les terroristes aient tort, c’est la Russie qui devait être tenue pour responsable de la tragédie. L’auteur tient-il le même raisonnement avec les attentats du 11 septembre ou bien la Russie est-elle un cas spécial ?
Il n’y a pas de bonnes solutions quand des terroristes, qu’on ne peut pas qualifier d’humains, prennent en otage 1500 personnes dont beaucoup d’enfants et que leur seul but est un bain de sang. En outre, la Russie n’a pas à présenter d’explications à des États qui n’en ont pas demandé et qui ont exprimé leur sympathie. Certains se demandent pourquoi la Russie ne quitte pas la Tchétchénie, mais nous avons déjà essayé en 1996. La Tchétchénie est alors devenue un pays aux mains de bandits qui ont mené des attaques contre leurs voisins, qui ont ouvert des marchés aux esclaves et ont commis des attentats à Moscou. La Russie tente de restaurer une vie normale dans la République. Sans la Russie, le Caucase du Nord sombrerait dans la terreur. À côté de cette situation, l’Afghanistan des Talibans ressemblerait à la Suisse.
Ceux qui espèrent briser l’âme russe oublient une leçon de l’histoire : les Russes ne se rendent jamais !

Source
Taipei Times (Taïwan)

« Russia does not surrender », par George Zinoviev, Taipei Times, 10 septembre 2004.