Au Liban, les combattants de l’OLP, encerclés par l’armée israélienne ont été évacués vers la Tunisie. Dans les camps de réfugiés palestiniens, il ne reste plus que vieillards, femmes et enfants protégés par quelques miliciens. Le 14 septembre, Béchir Gemayel, le leader maronite élu président un mois plus tôt, est assassiné. Les milices chrétiennes, qui ont aidé Israël à chasser les Palestiniens, décident de se venger. Dans la nuit du 16 septembre 1982, les Kataëb prennent le contrôle des camps de Sabra et de Chatila. Pendant deux jours, méthodiquement, ils ratissent les habitations et assassinent des centaines d’habitants désarmés qui s’y terrent. Des enfants sont égorgés, des vieillards regroupés dans les ruelles et mitraillés... le tout en pleine vue des postes d’observation de l’armée israélienne qui laisse faire. Ariel Sharon, commandant de l’armée, prétendra ne pas avoir été au courant... mais la presse israélienne révèle ses contacts constants avec les phalangistes qu’il a armés et équipés. En Israël, les pacifistes manifestent par milliers pour réclamer un procès des responsables et la démission de Sharon et Begin... peine perdue.