L’explosion en Corée du Nord a relancé cette question dans la campagne présidentielle, John Kerry s’appuyant sur cette histoire pour affirmer que la politique de George W. Bush était un échec et risquait de créer un « cauchemar nucléaire ». En fait, c’est la rhétorique de Kerry qui est dangereuse et la politique de l’administration Bush, fondée sur l’implication des voisins de la Corée du Nord est nécessaire.
Kerry accuse Bush d’avoir fait échouer la politique de dialogue du président sud-coréen Kim Dae Jung, mais la politique de Bush est le fruit d’observation précautionneuse. Au début de son mandat, M. Bush a reporté de nombreuses fois la visite du ministre des Affaires étrangères sud-coréen pour bien réfléchir à la politique qu’il allait mener. Beaucoup de républicains, dont Jesse Helms, avait approuvé la politique de Bill Clinton, mais en 2001, nous étions nombreux à nous demander si c’était bien la meilleure façon d’éliminer la menace nucléaire nord-coréenne. En octobre 2002, les Nord-Coréens ont admis avoir un système d’enrichissement de l’uranium et en janvier 2003, ils ont quitté le traité de non-prolifération. En réponse, l’aide pétrolière a été suspendue et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a déclaré illégal le programme nucléaire nord-coréen.
Malgré ces évènements, Kim Dae Jung voulait que l’administration Bush reprenne la politique de Clinton. Ce n’est pas ce qu’il faut faire. Ceux qui affirment que l’administration Bush n’a pas de politique vis-à-vis de la Corée du Nord se trompent : la politique actuelle est inspirée des échecs de la politique précédente.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« What Bush Did Right on North Korea », par Richard V. Allen, New York Times, 15 septembre 2004.