Depuis les attentats du 11 septembre et l’adoption par les États-Unis d’un arsenal sécuritaire dirigé en premier lieu contre les populations immigrées, de plus en plus d’étudiants étrangers hésitent à rejoindre les universités outre-Atlantique. C’est ce que révèle l’enquête du Council of Graduate Schools, une association de Washington, dont rend compte l’Asia Times. Selon les résultats publiés, le nombre de demandes provenant d’étudiants étrangers aurait baissé de 28 %, et le nombre d’admissions de 18 %. Les pays concernés sont naturellement ceux qui envoyaient auparavant le plus d’étudiants sur les campus états-uniens, c’est-à-dire la Chine (-45 % de demandes), l’Inde (-28 %) et la Corée (-14 %). Les auteurs de l’enquête mettent en cause l’extension des restrictions pour l’attribution de visas : les étudiants étrangers sont désormais contraints de payer 100 dollars l’ouverture d’un dossier au Student Exchange Visitors System, qui comprend des informations personnelles sur eux transmis aux États-Unis par leur université d’origine, avant d’être soumis à une série de contrôle biométriques. Ces mesures, qui ont suscité la protestation de nombreuses chancelleries, ont entraîné un reflux significatif du rayonnement du « rêve américain » chez les « cerveaux » du monde entier.
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