Alors qu’en Iran la lutte fait rage entre les diverses factions issues de la révolution, Saddam Hussein tente de profiter de la situation pour attaquer le pays, le 22 septembre 1980, et éliminer le régime de Khomeiny dont il craint l’influence sur les chiites de son pays. La guerre est prévue pour se régler en dix jours, mais l’Iran se ressoude et résiste. Huit ans et deux millions de morts plus tard, le conflit se terminera sans vainqueur, ni vaincu.
Informés de longue date de l’opération, les États-Unis et l’Europe qui craignent la révolution iranienne, applaudissent des deux mains. Pour Washington, il s’agit également de reprendre le contrôle des puits de pétrole perdus depuis la révolution de 1979. Si les États-Unis livrent à Saddam des armes chimiques et bactériologiques, la France, elle, avec l’accord de Ronald Reagan et sur instigation de Donald Rumsfeld, apporte son savoir-faire nucléaire en livrant 14 kilogrammes d’uranium 235 et des avions Super Etendard. Israël (qui soutient l’Iran contre « l’ami de l’OLP ») bombarde le réacteur Osirak qui aurait permis à Saddam de fabriquer l’arme atomique.