Tendances et événements au Proche-Orient

L’attaque aux roquettes menée par la Résistance palestinienne contre une base militaire israélienne dans le désert du Néguev a fait 69 blessés dans les rangs de l’armée israélienne. Elle intervient alors qu’un vif débat se déroule en Israël sur les moyens les plus appropriés pour faire face à la situation dans la Bande de Gaza, tandis qu’en Cisjordanie, de nouveaux groupes de résistants recommencent à s’organiser. Tous ces développements prouvent que la coopération entre les Israéliens d’un côté, les services de sécurité palestiniens et le gouvernement de Salam Fayyad de l’autre, n’ont pas réussi à briser l’élan de la Résistance palestinienne. Et cela malgré les incursions israéliennes répétées contre les villes et villages de Cisjordanie, la dernière en date étant celle qui s’est produite ce mardi contre Jenine, où de violents combats ont opposé les assaillants aux résistants palestiniens.
L’occupant israélien semble revenir à la case départ dans sa confrontation avec la Résistance palestinienne. Les chefs des services de sécurité et certains milieux du ministère de la Défense estiment qu’une nouvelle invasion de la Bande de Gaza et la poursuite des assassinats ciblés de résistants ne donneront pas les résultats escomptés. Des analystes israéliens ont rappelé que l’option militaire a même été abandonnée par le faucon Ariel Sharon qui, après 50 années de répression, a pris la décision de se retirer unilatéralement de Gaza après avoir évacué les colonies de peuplement.
Le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense Ehud Barak sont confrontés à une situation sans issue : leurs prédécesseurs ont essayé toutes les voies sans succès. Ils n’ont rien de nouveau à proposer à leur peuple.

Presse et agences internationales

• Les dirigeants israélien Ehud Olmert et palestinien Mahmoud Abbas sont convenus d’intensifier les discussions pour tenter de parvenir à un accord de principes avant la conférence internationale sur la paix au Proche-Orient proposée par les États-Unis.
« Nous soulignons notre engagement envers une solution basée sur deux Etats (israélien et palestinien) vivant côte à côte en paix et en sécurité », ont déclaré le Premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne dans un communiqué publié après leur rencontre à Jérusalem.
Ils ont annoncé la création d’une commission mixte chargée de parvenir à un accord de principes sur les grandes lignes d’un règlement du conflit israélo-palestinien. Selon le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat, il s’agit en effet d’« équipes de travail chargées de discuter des détails d’un accord cadre sur la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël ».
Le sommet Abbas-Olmert s’est déroulé durant trois heures à la résidence officielle de M. Olmert à Jérusalem. Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a assisté à une partie des entretiens.
Il s’agit de la troisième rencontre entre les deux dirigeants depuis le 6 août. Ils tentent depuis plusieurs semaines de parvenir à un accord cadre avant une conférence internationale, voulue par le président américain George W. Bush et qui pourrait se tenir en novembre. Les deux dirigeants se sont dit déterminés selon M. Erakat « à assurer la réussite » de cette conférence.
M. Olmert a en outre promis de « recommander au gouvernement d’approuver la libération de détenus palestiniens à l’occasion du ramadan, comme l’a demandé M. Abbas », selon un haut responsable israélien. Le mois de jeûne musulman du ramadan commence cette semaine. Le nombre de prisonniers susceptibles d’être libérés n’a pas été précisé.
Selon un haut responsable israélien, M. Olmert a annoncé à M. Abbas qu’il préparait un plan destiné à « améliorer la liberté de mouvement en Cisjordanie et entre les villes palestiniennes ». Les Palestiniens réclament dans l’immédiat la levée « de seize parmi les principaux barrages en Cisjordanie », a dit M. Erakat.
Les deux hommes sont convenus de se rencontrer de nouveau avant le départ de M. Abbas à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’Onu durant la dernière semaine de septembre.

• Le général David Petraeus, commandant en chef des forces alliées en Irak, a conseillé un premier retrait de troupes, sans toutefois expliquer comment les États-Unis pourraient réduire nettement leurs effectifs en évitant un basculement de ce pays dans la guerre civile.
Accompagné de l’ambassadeur US à Bagdad, Ryan Crocker, le plus haut gradé états-unien en Irak a estimé devant le Congrès que les progrès accomplis en Irak en matière de sécurité grâce aux renforts envoyés cette année autoriseraient le retour au pays d’environ 30 000 GI’s d’ici l’été 2008.
« Les objectifs militaires de l’envoi de renforts sont largement atteints », a-t-il assuré, disant avoir constaté « globalement des améliorations au niveau de la sécurité » en Irak, où sont actuellement stationnés 168 000 GI’s.
Selon lui, un premier retrait de troupes pourrait ainsi avoir lieu avant la fin de l’année, suivi de réductions progressives pour « parvenir à la mi-juillet au niveau d’avant l’envoi de troupes supplémentaires », soit 130 000 hommes, a-t-il assuré.
Mais la perspective de ce retrait n’est pas vraiment une surprise, soulignent les analystes. Les États-Unis n’auraient pas pu maintenir une force de 160 000 soldats au-delà du mois d’août 2008 sans rallonger la durée des missions des troupes en Irak, fixée à 15 mois.
« Ce retrait va arriver de toute façon, si nous ne rallongeons pas la rotation de nos troupes en Irak », estime le lieutenant-général en retraite Robert Gard.
Quant à la proposition de faire revenir dès le mois de décembre une brigade de combat, soit environ 4 000 hommes, ce n’est qu’un simple « biscuit » à l’intention du sénateur républicain John Warner, qui avait récemment appelé le président Bush à faire revenir des troupes d’ici Noël, juge l’ancien officier.
Au total, le général Petraeus a évoqué lundi le retrait d’ici mi-2008 de cinq brigades sur vingt, soit un quart des forces US présentes sur le sol irakien.
Et « les réductions de troupes se poursuivront au-delà », a-t-il estimé, tout en prévenant qu’« il serait prématuré de faire aujourd’hui des recommandations sur leur rythme », et en repoussant au mois de mars toute décision sur la question.
« L’expérience nous a montré à plusieurs reprises que se projeter trop loin dans l’avenir était non seulement difficile mais aussi dangereux », a-t-il conclu.
Les services de renseignement états-uniens ont récemment prévenu que les progrès enregistrés sur le front de la sécurité en Irak risquaient d’être balayés en l’absence de renforts, laissant planer le spectre d’une guerre civile entre groupes confessionnels.
« À mon sens, la grande interrogation est de savoir si l’on peut maintenir les mêmes progrès avec un nombre plus réduit de brigades », commente Kenneth Pollack, expert au centre de recherche indépendant Brookings Institution. « Sinon, quelle est la prochaine étape ? Changer de stratégie ? De tactique ? Rallonger les rotations ? Qu’est ce qui va permettre de maintenir le même degré de progrès sans pouvoir compter sur le même nombre de soldats et les procédures utilisées jusqu’alors ? », s’interroge-t-il.
[Voir documents joints en fin d’article.]

AL-AHRAM (QUOTIDIEN EGYPTIEN)
L’Irak est en train de se transformer en crise interne aux États-Unis, entre l’Administration et le Congrès, sur les moyens les plus appropriés pour gérer la situation dans ce pays, de manière à y rétablir la stabilité et à réduire les pertes US. Le commandant des troupes, David Petraeus, et l’ambassadeur Ryan Crocker, estiment qu’il ne faut pas procéder à une réduction substantielle des effectifs en Irak avant mars prochain. Ils estiment que toute diminution des troupes risque de porter préjudice aux progrès enregistrés depuis l’envoi de 30 000 militaires supplémentaires. Quoi qu’il en soit, les intérêts du peuple irakien ne doivent être l’otage des conflits internes aux États-Unis. La Ligue et les pays arabes concernés par la situation en Irak doivent avoir un rôle essentiel et doivent suivre les développements avec toutes les composantes politiques irakiennes. Les Arabes doivent sauver le peuple irakien de la guerre civile dans laquelle l’Irak risque de basculer. Il doit y avoir une coopération internationale permanente pour atteindre cet objectif.

AL-KHALEEJ (QUOTIDIEN EMIRATI)
L’intérêt accordé par la Russie au Moyen-Orient est d’autant plus important que ce grand pays a des positions différentes de celles des États-Unis à l’égard des problèmes de la région. Moscou appuie généralement les positions des Arabes et fait preuve de moins de partialité que Washington. Une partialité qui a atteint des sommets pendant la présidence de George Bush et de son équipe de néo-conservateurs, qui ne voient le monde qu’à travers le prisme des intérêts israéliens.
La visite du président Vladimir Poutine aux Émirats arabes unis, lundi, est importante à plus d’un égard. Ainsi, les émirats, ouverts aux peuples et aux autres civilisations, adoptent une politique équilibrée et œuvrent pour la sécurité et la paix mondiales.

Tendances et événements au Liban

La menace à peine voilée du président du Parlement, Nabih Berri, de retirer son initiative de règlement de la crise, a eu l’effet d’une douche froide sur les milieux politiques libanais et européens, qui ont réalisé l’impact négatif des campagnes menées par Walid Joumblatt, Samir Geagea et d’autres figures loyalistes contre cette proposition d’entente dès son lancement, le 31 août. _ Pendant ce temps, le flou entoure la position du député Saad Hariri, qui s’enferme dans un silence total. M. Hariri a demandé aux députés membres de son bloc d’éviter tout commentaire ou réaction avant qu’il ne se concerte avec ses autres alliés du 14-mars. Entre-temps, le nombre de députés de la coalition au pouvoir favorables au quorum des deux tiers ne cesse d’augmenter. Ceux-ci estiment que l’initiative de Nabih Berri pourrait bien être la démarche de la dernière chance.
La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir ce qui adviendrait si Nabih Berri, fatigué par les campagnes de dénigrement, venait à retirer son initiative. La réponse est claire et… effrayante. Le pays risque de sombrer dans un indescriptible chaos et la crise, contenue depuis neuf mois, pourrait sortir de tout contrôle.
Certains loyalistes expliquent leur attachement à l’élection du président de la République à la majorité absolue (une mesure anticonstitutionnelle) à leur crainte du vide au niveau de la première magistrature de l’État au cas ou pouvoir et opposition ne parvenaient pas à s’entendre sur le nom d’un président consensuel. Ils ajoutent que l’abandon du quorum des deux tiers, posé par Nabih Berri comme condition préalable à tout compromis, éloigne le spectre du vide à la tête de l’État. L’opposition, elle, réplique que pour éviter le vide, il faut respecter la Constitution et revenir à l’esprit consensuel de la démocratie libanaise qui oblige les différentes composantes à trouver des dénominateurs communs. Cet esprit conciliateur est d’autant plus important qu’il doit nécessairement accompagner tout nouveau mandat. Car si le prochain président va commencer son mandat dans un climat de défiance, il a peu de chance de réussir.
C’est dans cette ambiance que le Liban accueille dans les jours qui viennent un grand nombre d’émissaires occidentaux et arabes : le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos, des envoyés italien et allemand, l’adjoint du secrétaire général de la Ligue arabe, et, probablement, un émissaire du pape Benoît XVI.
Cet intense ballet prouve à quel point la situation est délicate au pays du Cèdre. Et pour l’instant, même les plus brillants analystes et les observateurs les mieux informés ne peuvent pas savoir dans quelle direction va le Liban : l’entente ou la confrontation ?

Articles relatifs au Liban

• L’épouse du chef de Fatah al-Islam, Chaker al-Absi, a maintenu que le cadavre qu’elle avait identifié le 3 septembre, après la chute du camp de Nahr el-Bared, dans le nord du Liban, était bien celui de son mari, bien que les tests ADN indiquent le contraire.
« Je vous dis que le cadavre que j’ai vu est celui de mon mari », a déclaré Rachdiyé al-Absi à la chaîne arabe Al-Jazira, au cours d’un entretien téléphonique lundi soir.
« Je l’ai reconnu grâce aux blessures qu’il a sur le visage et au menton », a-t-elle poursuivi.
— L’épouse de Chaker al-Absi s’exprimait de Saïda, dans le sud, où elle se trouve en compagnie des autres femmes et enfants des islamistes membres du groupe qui a combattu l’armée libanaise pendant plus de trois mois dans le camp de Nahr el-Bared.
« On ne m’a pas convoquée pour inspecter le corps une deuxième fois, tout ce que je sais, c’est que j’ai vu le cadavre et je me suis assurée que c’était bien celui de mon mari », a-t-elle insisté.
Le procureur de la République, Saïd Mirza, a annoncé lundi que des tests ADN réalisés sur le corps présumé de Chaker al-Absi s’étaient révélés négatifs, ajoutant que le chef de Fatah al-Islam pourrait s’être enfui de Nahr el-Bared.
« Les prélèvements effectués sur son épouse et sur cinq de ses enfants ont prouvé que le corps ne pouvait être celui de leur père biologique et ceux effectués sur le frère de Chaker al-Absi, Abdel Razak, résidant en Jordanie, ont démontré qu’il existait un lien de parenté entre l’oncle et les enfants », selon le communiqué du procureur.
« Le Yéménite Nasser Chiba, arrêté samedi à Minié (près de Nahr el-Bared) a avoué avoir fui le camp avec Chaker al-Absi et trois autres et que celui-ci était en bonne santé et armé d’une Kalachnikov, d’une ceinture d’explosifs, de munitions et de grenades », selon le communiqué du procureur.
Selon ce témoignage, « Chaker al-Absi et ses compagnons ont fui le camp dans la nuit du 1er au 2 septembre », lorsque les combattants de Fatah al-Islam, encerclés par les soldats libanais ont tenté de forcer les lignes de l’armée.
Nasser Chiba a en outre dit n’avoir pas pu suivre Chaker al-Absi et ses compagnons pendant leur fuite nocturne, avoir perdu leur trace et s’être réfugié dans une habitation abandonnée jusqu’à son arrestation.

AL-CHARK AL-AWSAT (QUOTIDIEN SAOUDIEN)
Le soir de l’entrée de l’armée libanaise à Nahr el-Bared, le Qatar menait une médiation visant à évacuer les familles des combattants de Fatah al-Islam vers la Syrie. La tentative d’exfiltration des membres du groupe du camp a compromis cette démarche. Selon une source bien informée, la médiation prévoyait l’évacuation des combattants blessés —pas dans des véhicules de l’armée—. Mais il n’était nullement question de faire sortir les dirigeants et les combattants de Fatah al-Islam pour les envoyer en Syrie. Au contraire, les Qatariotes s’employaient à mettre au point les détails de la reddition des membres du groupe et leur procès. Tout ce qui a été dit sur un deal obscure visant à exfiltrer les chefs de Fatah al-Islam n’est que purs mensonges.

• Le Liban a réclamé lundi une aide internationale de 382 millions de dollars pour reconstruire le camp palestinien de Nahr el-Bared, dévasté par plus de trois mois de combats et où les premiers réfugiés ne pourront pas rentrer avant au moins six mois.
Cet appel a été lancé par le Premier ministre Fouad Siniora lors d’une conférence à Beyrouth des principaux pays donateurs.
La première phase doit couvrir les besoins d’urgence des réfugiés palestiniens, soit 55 millions de dollars, et des habitants libanais, 28 millions, selon des études préliminaires.
Le coût de la deuxième phase, qui concerne la reconstruction du camp, s’élève à 249 millions de dollars, auxquels il faut ajouter 50 millions nécessaires à la reconstruction des propriétés libanaises endommagées durant les combats entre l’armée libanaise et le groupe du Fatah al-Islam.
« Le Liban ne peut pas le faire seul, c’est tout simplement au-dessus de nos moyens », a dit M. Siniora devant un parterre de représentants de la Banque mondiale, de l’Union européenne, des États-Unis, de la Russie, des pays arabes et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
L’ambassadeur des États-Unis au Liban, Jeffrey Feltman, a annoncé une aide de 10 millions de dollars pour les réfugiés, alors que l’Allemagne a indiqué qu’elle allait consacrer 4 millions d’euros pour la reconstruction.
L’Italie a fait part de son intention de débloquer près de deux millions d’euros sous forme d’aides urgentes. La Norvège a annoncé également une aide de 1,7 million de dollars.
Le directeur de l’Agence de l’Onu pour l’aide aux réfugiés de Palestine (Unrwa), Richard Cook, a déclaré qu’« aucun réfugié ne pourra rentrer au camp avant les six prochains mois ».
« Par la suite, quelques réfugiés pourraient prendre le chemin du retour, mais nous devons nous assurer d’abord de l’état de leurs maisons et de la sécurité de l’environnement », a-t-il ajouté.
Le « plan de retour » de l’Unrwa sera mis à exécution dès l’obtention du feu vert de l’armée libanaise pour rentrer dans le camp, en commençant par des opérations de déminage déjà entamées par les soldats.
« Nous avons quatre équipes de démineurs qui ont déjà travaillé dans le sud après la guerre de l’été » 2006 entre le Hezbollah et Israël, a précisé M. Cook. « Des ingénieurs seront par la suite dépêchés sur place pour évaluer » quels immeubles sont habitables ou inhabitables.
Il s’agit notamment de dégager les décombres, dont le volume atteindrait 800 000 mètres cubes, selon l’Unrwa, puis de les trier et tenter de récupérer les affaires personnelles des réfugiés.
La quasi totalité des 31 000 réfugiés avaient fui pendant les premières semaines de combats

titre documents joints


Rapport GAO

Contre-rapport du GAO sur la situation en Irak (en anglais), 4 septembre 2007.


(PDF - 4.2 Mio)

Rapport Jones

Contre-rapport de la Commission indépendante du général Jones sur la situation en Irak (en anglais), 6 septembre 2007.


(PDF - 4.3 Mio)

Rapport Petraeus (1)

Audition du général Petraeus (en anglais), 9 septembre 2007.


(PDF - 54.3 kio)

Rapport Petraeus (2)

Diapositives illustrant le rapport du général Petraeus (en anglais), 9 septembre 2007.


(PDF - 966.3 kio)

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.