Tendances et évènements au Proche-Orient

Les rapports en provenance des trois grandes capitales européennes, Paris, Rome et Madrid, font état d’une grande inquiétude des probables répercussions de la crise de la présidentielle au Liban au cas où le 14-mars, encouragé par les États-Unis, s’entêtait à élire un président issu de ses rangs d’une manière anticonstitutionnelle.
La France, l’Espagne, et l’Italie, les trois plus gros contributeurs à la Force des Nations unies déployée au Liban-Sud (Finul), ont intensifié leurs contacts ces derniers temps. Ils craignent pour la sécurité de leurs troupes et s’inquiètent des informations sur la recrudescence des activités des groupes extrémistes qui cherchent à s’implanter au Liban, ce qui aurait de graves répercussions sur la sécurité européenne.
Les conseils de prudence et de modération, prodigués par les Européens, se heurtent à la détermination des États-Unis à dresser un profil du futur président qui soit conforme aux dispositions de la résolution 1559, qui exige le désarmement de la Résistance libanaise.
Les Européens, notamment les Français, bien qu’enclins à s’aligner sur la politique états-unienne, préfèrent adopter une autre approche, plus prudente et plus réaliste. Même le ministre français des Affaires étrangères, qui a fait preuve d’une grande animosité à l’égard de la Syrie et de l’Iran, a été contraint de tempérer ses propos après que la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, ait choisi un ton plus mesuré.
Les Européens réussiront-ils à convaincre l’administration Bush à entamer un dialogue avec Damas et Téhéran ? Jusqu’à présent, ils ont tendance à s’aligner sur la politique de la Maison-Blanche qui est la cible de sévères critiques à l’intérieur même des États-Unis. Pourtant, l’expérience a prouvé que l’Europe est la première victime du désordre libanais.

Presse et agences internationales

THE OBSERVER (QUOTIDIEN BRITANNIQUE)
Les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis traversent une période de tension en raison de la suspicion des Britanniques à l’égard des justifications états-uniennes pour lancer des frappes militaires contre l’Iran. Patrick Merser, le conseiller en matière de sécurité du gouvernement britannique, a recommandé au Premier ministre, Gordon Brown, de faire preuve de la plus grande vigilance vis-à-vis des prétextes US avancés pour attaquer l’Iran. Cette prudence est d’autant plus nécessaire qu’un groupe néo-conservateur ayant de forts liens avec la Maison-Blanche (Freedom Watch), est en train de préparer un dossier pour lancer une vaste campagne politique contre Téhéran. Ce groupe, fondé par des milliardaires américains ayant des intérêts financiers énormes, est considéré comme un paravent aux politiques de la Maison-Blanche, notamment le vice-président Dick Cheney. Les détracteurs du groupe parlent d’argent de la corruption, après qu’il eut payé 15 millions de dollars pour financer une campagne publicitaire soutenant la stratégie de George Bush en Irak, lors du débat au Congrès, après l’audition du général David Petraeus. Le groupe a dernièrement publié des encarts publicitaires qualifiant le président iranien Mahmoud Ahmadinejad de « terroriste ».

• Une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sera mardi à Téhéran pour de nouvelles discussions au sujet des questions en suspens sur le programme nucléaire iranien, a indiqué le porte-parole de la diplomatie, Mohammad Ali Hosseini.
« Le prochain cycle de discussions se tiendra le mardi 9 octobre, avec la venue d’une délégation (d’experts) de l’AIEA à Téhéran », a dit le porte-parole, cité par l’agence de presse officielle Irna.
Les questions de l’AIEA sur les centrifugeuses d’enrichissement d’uranium P1 et P2 « seront évoquées à cette occasion », a ajouté M. Hosseini.
De précédents entretiens sur ce thème se sont tenus à Téhéran en septembre. Ces discussions entrent dans le cadre de l’accord conclu le 21 août entre l’AIEA et Téhéran, qui fixe un calendrier pour que l’Iran réponde aux questions en suspens sur son programme nucléaire.
Le directeur de l’AIEA, Mohammed ElBaradei, a engagé récemment l’Iran à coopérer activement dans ce domaine, faute de quoi il s’exposerait à un « retour de flamme ».
Les pays occidentaux ont accepté d’attendre un rapport de l’AIEA à la mi-novembre sur la coopération de l’Iran avec l’Agence avant d’aller de l’avant au Conseil de sécurité.
Le diplomate en chef de l’Union européenne, Javier Solana, a indiqué le 3 octobre qu’il espérait rencontrer « le plus tôt possible » le négociateur iranien sur le nucléaire, Ali Larijani.

CHRISTIAN SCIENCE MONITOR (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Article d’Abbas William Sami
Après que Washington eut accentué sa pression sur l’Iran ces dernières semaines, en inscrivant les Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes, tous les responsables iraniens se sont dressés, comme un seul homme, pour défendre ce corps d’élite. Dans un prêche prononcé le mois dernier, l’ayatollah Ahmad Jannati, a estimé que les Gardiens de la révolution ne peuvent pas être séparés du peuple iranien. Ce qui signifie que les États-Unis traitent de terroristes 70 millions d’Iraniens. Cet appui populaire à ce corps d’élite complique le projet états-unien visant à imposer des sanctions aux Gardiens. Cela n’empêche pas les États-Unis de trouver des moyens adéquats pour tenter de contenir ce corps, accusé d’être impliqué dans le programme nucléaire iranien et dans des attaques contre des soldats états-uniens en Irak, et qui joue un rôle très important dans la vie politique de l’Iran. Il est important de prendre en considération le poids des Gardiens, et il est nécessaire d’allier diplomatie et sanctions sévères contre les moteurs du régime —le secteur énergétique, les finances et le commerce— afin d’influence le comportement des Iraniens.

LOS ANGELES TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Article de Barbara Walter, professeur de science politique à l’Université de San Diego
L’histoire a prouvé que les conflits civils, comme celui qui se déroule actuellement en Irak, durent très longtemps et qu’il est difficile de parvenir à un accord de paix entre les belligérants. Le président George Bush a affirmé, dès le début de la guerre, que les GI’s allaient rester dans ce pays jusqu’à la fin de leur mission, et que les États-Unis allaient remporter la victoire en fin de compte. Tout en permettant au président Bush d’éviter de reconnaître sa défaite, cette déclaration ignore tout ce que nous savons des guerres civiles depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les responsables états-uniens évoquent, aujourd’hui, un accord de partage du pouvoir entre les trois principales composantes irakiennes, car ils n’osent pas reconnaître le désastre qui va se produire. Tout ce qui est dit sur des efforts en vue d’un compromis constitutionnel ne sont que des propos naïfs. Ils ne reposent sur aucun fondement historique solide. Les deux probabilités qui se profilent en Irak sont soit la mise en place d’un gouvernement islamique radical fondé par un groupe chiite appuyé par l’Iran, soit l’édification d’un pouvoir sunnite lié à al-Qaida.

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
La nouvelle ambassade des États-Unis en construction à Bagdad risque d’être livrée avec des mois de retard et de dépasser largement son budget initial, en raison notamment d’un manque de préparation et des querelles internes.
Le coût de ce vaste complexe de 21 bâtiments, initialement estimé à 592 millions de dollars, pourrait à présent se chiffrer à 736 millions de dollars, selon des responsables non identifiés et un document du département d’État transmis au Congrès.
En outre, les travaux de base, qui devaient être terminés le mois dernier, ont pris du retard et deux importantes installations pourraient ne pas être achevées avant 2009.
Il existe un différend entre l’ambassadeur des États-Unis en Irak, Ryan Crocker, et le responsable chargé de superviser le projet à Washington, ainsi que des problèmes avec les sous-traitants locaux.
Le porte-parole du département d’État Sean McCormack n’a pas pu dire quand la nouvelle ambassade serait prête. L’actuelle ambassade est située dans la zone verte, le secteur ultra protégé de la capitale irakienne qui abrite également le siège du gouvernement irakien.

• Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a tenté dimanche d’apaiser ses détracteurs en Israël qui lui reprochent d’aller trop vite dans ses discussions avec les Palestiniens en vue de la réunion internationale sur le Proche-Orient prévue fin novembre aux États-Unis.
« Au cours de mes discussions ces derniers mois avec le président palestinien (Mahmoud Abbas) il n’y a eu ni accord ni entente », a déclaré M. Olmert en séance hebdomadaire de son gouvernement. « Nous avons surtout procédé à un examen approfondi qui nous a permis de présenter notre vision respective de la situation et de passer en revue les principaux problèmes figurant au centre des pourparlers qui conduiront à la solution de deux États », Israël et la Palestine, coexistant pacifiquement, a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a d’autre part averti que la réunion internationale prévue fin novembre devait « soutenir le processus diplomatique », mais qu’elle ne pourrait « en aucun cas remplacer des négociations directes entre (Israël) et les Palestiniens ».
M. Olmert a en outre indiqué que tout accord dépendrait « de l’application de la ‘feuille de route’, à la fois l’esprit et la lettre, et selon l’ordre des priorités établies » en 2003 par ce plan international de paix.
Ce texte prévoit notamment la fin des violences, le gel de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés, et la création d’un État palestinien.

AL KHALEEJ (QUOTIDIEN EMIRATI)
Tous aux États-Unis, démocrates et républicains, presse et Congrès, craignent le lobby sioniste. Ce n’est plus un secret pour personne. Même le lobby sioniste ne le dément pas. Bien au contraire, il s’en vante. Comme l’affirme l’ancien député Uri Avnery, il existe au sein de ce lobby des groupes en concurrence. C’est à celui qui effraiera davantage l’administration. Ce sont les groupes qui ont une vision extrémiste de la paix au Proche-Orient qui sont aux commandes. Ce sont eux qui appuient financièrement, médiatiquement et politiquement les extrémistes en Israël ainsi que les colons. Ils ont déployés de sérieux efforts pour convaincre l’administration d’envahir l’Irak. Et aujourd’hui, ils tentent de pousser les États-Unis à attaquer l’Iran. Ces groupes se tiennent derrière le projet de nouveau Moyen-Orient, basé sur le démembrement de la Nation arabe en mini-États ethniques et confessionnels.

• Le chef de la diplomatie turque, Ali Babacan, a déclaré dimanche à Jérusalem où il est arrivé en provenance de Syrie qu’il attendait des « explications » de ses interlocuteurs israéliens sur le raid aérien israélien mené en Syrie le 6 septembre.
« À propos de la question (du raid) des avions israéliens, j’attends des explications sur ce qui est arrivé et pourquoi », a déclaré le ministre turc à la radio publique à l’issue de sa rencontre avec le président israélien Shimon Peres.
M. Babacan a par ailleurs qualifié de « très productives » ses rencontres en Syrie. « Le gouvernement et le président syrien jouent un rôle très constructif dans la région. La Syrie fait partie de la solution (dans la région) et non du problème », a-t-il souligné.
À Damas, M. Babacan s’était déclaré « étonné » par les informations de presse affirmant que la Turquie avait eu connaissance au préalable du raid israélien.
« La Turquie ne permet pas que son territoire soit utilisé pour une action hostile à la sécurité de la Syrie », a-t-il assuré.
La Turquie avait exprimé ses protestations après la découverte près de sa frontière avec la Syrie de deux réservoirs de carburant largués par les appareils israéliens qui avaient opéré en Syrie.
Le président syrien, Bachar al-Assad, a déclaré à la BBC que l’objectif du raid israélien était « un bâtiment militaire désaffecté » et n’avait atteint « rien de conséquent ».

Audiovisuel israélien

La deuxième chaîne de télévision a diffusé un reportage sur la journée al-Qods (Jérusalem) (instaurée par l’ayatollah Khomeini, il y a 28 ans, et qui coïncide avec le dernier vendredi du mois du ramadan, ndlr). Le fondateur de la République islamique avait dit qu’il allait « faire trembler Israël de peur ». Cette journée a été célébrée par un milliard de musulmans. Des marches ont été organisées du Pakistan à Téhéran en passant par l’esplanade de la Mosquée al-Aqsa. Au fil des ans, cette manifestation est devenue l’illustration de la guerre de l’Islam contre l’Occident. À Téhéran, à peu près tous les drapeux occidentaux ont été brûlés. À Jérusalem, face à l’esplanade des Mosquée, des dizaines de milliers de fidèles ont accompli leurs rites religieux. Des militants du Jihad islamique, qui prend son oxygène d’Iran, ont brandi des drapeaux, alors que les partisans du Hamas n’ont pas participé massivement. À Damas, qui abrite les chefs des organisations palestiniennes et chiites, la journée de Jérusalem a également été célébrée. Le chef du FPLP-CG, Ahmad Jibril, a déclaré a cette occasion : « Nous savons qu’Israël et les États-Unis n’apporteront que la mort et la destruction ».

Tendances et événements au Liban

Les forces du 14-mars ont lancé de virulentes critiques contre le discours du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, l’accusant de vouloir défendre la Syrie. Les personnalités loyalistes se sont déclarées surprises que le chef de la Résistance impute à Israël les assassinats commis au Liban ces deux dernères années, depuis l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Certains ténors de la coalition au pouvoir ont utilisé des propos qui sortent des coutumes politiques libanaises, bien que sayyed Nasrallah et les autres responsables du Hezbollah n’ont accusé nommément aucune personnalité du 14-mars et se sont contentés de présenter une analyse.
Les déclarations virulentes de Walid Joumblatt, du Premier ministre Fouad Siniora et d’un grand nombre de députés loyalistes, ont suscité le dégoût de l’opinion publique. Les Libanais ont eu la désagréable impression que l’entente à laquelle ils aspirent est loin d’aboutir.
Une source de l’opposition estime que la volonté d’innocenter Israël des crimes commis au Liban s’inscrit dans le cadre des efforts visant à ne plus considérer l’État hébreu comme un ennemi du Liban et à le remplacer par la Syrie. Walid Joumblatt et le chef de l’ancienne milice des Forces libanaises, alliée d’Israël pendant la guerre civile, ont été les premiers à répandre cette nouvelle pensée. Cette culture s’est illustrée au plus fort de l’agression de juillet 2006, lorsque le responsable de la caserne de la police de Marjeyoun a offert le thé à la force d’invasion israélienne à l’instigation du ministre de l’Intérieur p.i. de l’époque, Ahmad Fatfaf. Les personnalités du 14-mars, qui se sont illustrées par leur vocabulaire indigne, n’ont présenté aux Libanais aucune preuve tangible de l’implication de la Syrie dans tous ces crimes, et se sont efforcées d’innocenter Israël. Pourtant, l’enquête menée par l’ancien président de la commission internationale, l’Allemand Detlev Mehlis, s’est avérée basée sur de faux témoignages. Ces personnalités utlisent ce qui leur reste comme influence politique pour empêcher que le scandale n’éclate et, peut-être, pour couvrir l’implication de piliers du 14-mars qui ont les mains couvertes du sang des victimes des massacres qu’ils ont commis et des liquidations physiques qu’ils ont ordonnées. Sans oublier que ceux qui se présentent aujourd’hui comme les chantre de la souverainté et de l’indépendance, ont fait leur carrière dans les rangs du Mossad israélien. Les Libanais connaissent ces réalités.

Presse libanaise

• Le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a imputé à Israël les assassinats politiques au Liban et appelé les dirigeants libanais à trouver un consensus sur un nouveau président, afin de résoudre la crise qui paralyse le pays.
« Ce sont les Israéliens qui tuent les personnalités politiques au Liban. Le projet d’Israël est de semer la discorde et la lutte interne au Liban », a déclaré sayyed Nasrallah dans un discours prononcé d’un lieu non déterminé et retransmis en direct sur un écran géant, devant des milliers de ses partisans, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon le chef de la Résistance, ces assassinats « peuvent avoir eu lieu au su ou à l’insu des États-Unis, mais la main qui tue est israélienne ».
Sayyed Nasrallah s’exprimait à l’occasion de la Journée al-Qods (Jérusalem), créée par l’imam Khomeini au début de la révolution islamique en 1979 pour rappeler aux musulmans leur devoir de résistance pour libérer Jérusalem de l’occupation israélienne.
Sayyed Nasrallah a par ailleurs exhorté les hommes politiques libanais à choisir leur président par consensus. À défaut, il a prôné une élection d’un président au suffrage universel direct. « Soit nous nous accordons sur un président consensuel, soit nous ouvrons la porte au peuple libanais pour qu’il choisisse directement son président », a-t-il estimé. « Si nous ne pouvons pas trouver un consensus, la meilleure façon est que le Parlement se réunisse et amende la Constitution pour permettre, pour une seule fois, au peuple libanais de voter directement, sans ingérence étrangère », a-t-il ajouté. Il a jugé que l’option de la majorité simple, préconisée par le 14-mars était « non constitutionnelle ».

• Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Michel Sleimane, a rendu hommage aux militaires tombés en martyrs dans les combats de Nahr el-Bared contre le Fatah al-Islam « la plus importante organisation terroriste » qu’a connue Le Liban.
« Le 2 septembre est une date honorable dans l’histoire de la patrie, l’armée a remporté une victoire en liquidant la plus importante organisation terroriste qu’a connue le Liban », a dit le général Sleimane dans un discours en hommage aux militaires tombés en martyrs à Nahr el-Bared.
Il s’exprimait devant des familles de soldats rassemblées dans un stade de la ville chrétienne de Jounieh à 22 km au nord de Beyrouth.
Cette organisation « projetait de mettre en place un émirat au nord du Liban pour ensuite détruire l’entité libanaise », a-t-il ajouté.
Des unités des différents corps de l’armée ont défilé dans le stade et des hélicoptères de combat ont survolé l’assistance.
167 soldats libanais ont été tués dans les opérations contre les combattants du Fatah al-Islam, retranchés pendant plus de trois mois à Nahr el-Bared.
L’armée a mis 106 jours —du 20 mai au 2 septembre— pour conquérir le camp, presque totalement dévasté. Ses habitants —31 000 réfugiés palestiniens— avaient fui les combats, qui ont fait au total plus de 400 morts.

• Un civil libanais a été tué dans le sud du Liban par l’explosion d’une sous-munition issue d’une bombe larguée par l’armée israélienne pendant la guerre de l’été 2006 contre le Hezbollah. Abdallah Fouani, 54 ans, a été tué sur le coup près de sa maison à Kounine par l’explosion.
Trente-sept personnes ont été tuées et 217 blessées depuis la défaite d’Israël, le 14 aôut 2006, selon l’Onu.
Les Nations unies affirment qu’environ un million de sous-munitions ont été déversées par Israël entre le 12 juillet et le 14 août sur le Liban. Quelque 40 % d’entre elles n’ont pas explosé en touchant terre et se sont dispersées à travers les villages et les vergers du sud.
Une campagne est menée depuis plusieurs mois pour désamorcer ou détruire les bombes à sous munitions (BASM).

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.