Depuis plus de six mois, des observateurs de l’ONU, des délégations de la Chambre des représentants et du Sénat, des travailleurs internationaux d’organisation comme Amnesty International ou Médecins sans frontières (MSF) ont été témoins au Darfour et ont dénoncé ce que le département d’État qualifie à juste titre de génocide. En dépit des démentis répétés, il est clair que le Soudan soutient ces attaques. Pourtant, le Soudan conserve son siège à la Commission des Droits de l’homme de l’ONU.
Selon toute logique, ce pays devrait perdre son siège et ne pas avoir la possibilité de juger les actions d’autres États dans le domaine des Droits de l’homme. Pourtant, ce ne sera pas possible. Depuis février 2003, 50 000 personnes ont été tuées au Darfour et 1,4 millions ont été déplacées. Kofi Annan a estimé qu’il s’agissait de la pire crise humanitaire au monde. Pourtant, le pays responsable fait partie des 53 États membres de la Commission des Droits de l’homme. Cela prouve qu’il n’existe aucun mécanisme empêchant la commission d’être manipulée par des gouvernement qui violent régulièrement des Droits de l’homme. Cette commission a été corrompue par les jeux politiques et cela a permis à certains des pires responsables d’atteinte aux Droits de l’homme de juger les autres et d’éviter d’être condamnés. En 2003, la Libye a présidé cette commission. Si elle avait un sens, cette commission ne pourrait pas accueillir les gouvernements totalitaires. L’ONU ne peut pas continuer ainsi, malgré les preuves, elle ne fait rien.
Le Darfour est un test pour l’ONU.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Shameful Games at the U.N », par Newt Gingrich, Los Angeles Times, 11 octobre 2004.
« Shameful games at the UN », Gulf News, 14 octobre 2004.
« UN faces deadly test », The Age, 20 octobre 2004.