La chaîne de télévision états-unienne CBS diffusera dimanche 4 novembre 2007 une enquête de son magazine-phare 60 Minutes sur l’origine des fausses informations qui conduisirent les États-Unis à envahir l’Irak.

Selon CBS, la légende des armes de destruction massive irakiennes aurait été forgée par un immigré irakien, Rafid Ahmed Alwan, qui aurait inventé toute cette histoire pour pouvoir bénéficier de l’asile politique en Allemagne.

Ainsi, c’est ce fanfaron, qui prétendait tout savoir des secrets de la défense irakienne alors qu’il n’y avait jamais eu accès, et nulle autre personne qui serait responsable du désastre irakien : 1 million de morts et 4 millions de déplacés.

Les médias US déploient des efforts désespérés pour se convaincre de leur propre bonne foi. Cependant l’invasion de l’Irak n’avait évidemment aucun rapport avec le prétexte allégué : elle était planifiée de longue date pour prendre le contrôle des ressources pétrolières du pays et préparée par douze années d’embargo et de bombardements ciblés.

CBS, comme ses consœurs, joua un rôle décisif dans le montage rhétorique visant à créditer la fable des armes de destruction massive irakiennes et à faire main basse sur le pétrole. Elle ne dispose d’aucune excuse pour sa participation à cette opération de propagande car ces imputations avaient été démenties, rapport après rapport, par les inspecteurs de l’ONU sous la direction d’Hans Blix. Pour se dédouaner elle-même de sa faute, CBS a multiplié les reportages depuis deux ans pour accuser la Maison-Blanche, et principalement le cabinet du vice-président Cheney, d’avoir falsifié les renseignements authentiques de la CIA. Cette manœuvre étant insuffisante, CBS nous assure aujourd’hui que c’est le renseignement de la CIA qui était faux. Et sans rire, elle prétend que l’Agence s’est fait intoxiquer par un petit escroc dont elle n’avait pas même vérifié la biographie.